Temps de lecture 2 min
Extrait de l'hebdo n°3965

Rappelant à l’envi son attachement au dialogue social, le gouvernement s’était engagé à transposer fidèlement les accords nationaux trouvés à l’automne 2024 par les syndicats et le patronat sur l’emploi des seniors, l’assurance chômage et les élus du personnel. L’agenda parlementaire lui offre aujourd’hui l’opportunité de passer de la parole aux actes. Un projet de loi issu de ces trois accords (tous signés par la CFDT) a été adopté en conseil des ministres et devrait commencer son parcours législatif à la fin mai.
Sur l’emploi des seniors, le projet de loi reprend l’intégralité des mesures issues de l’accord : la création du contrat dit de « valorisation de l’expérience » qui incite les employeurs à embaucher des travailleurs de plus de 60 ans, ainsi que l’obligation pour les entreprises de plus de 300 salariés d’ouvrir tous les quatre ans une négociation sur l’emploi et le travail des salariés expérimentés. Enfin, le texte doit venir concrétiser la retraite progressive dès 60 ans, une avancée obtenue par la CFDT et qui pourrait bien profiter dès le 1er septembre aux salariés du privé comme aux agents du public.
La fin de la limitation des trois mandats
Concernant les élus du personnel, le projet de loi acte l’accord trouvé mi-novembre 2024 par les partenaires sociaux sur la suppression de la limitation des trois mandats d’élus du personnel. « Une première brèche dans les ordonnances Macron de 2017, se félicite la CFDT, que les militants réclamaient de longue date. »
Sur l’indemnisation des chômeurs enfin, le texte soumis au Parlement entérine une des mesures favorables aux « nouveaux entrants », en abaissant de six à cinq mois la durée de travail minimale pour pouvoir être indemnisé par l’assurance chômage. Là encore, la CFDT avait longuement poussé pour obtenir cet assouplissement, « dont les jeunes seront les premiers à bénéficier ».