À Bercy, un nouvel accord égalité professionnelle s’attaque aux violences intrafamiliales

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icone Extrait de l'hebdo n°3979

Le 5 septembre, quatre organisations syndicales ont signé avec le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique un accord triennal en faveur de l’égalité professionnelle. La CFDT Finances salue une avancée historique qui pourrait déboucher sur des actions concrètes.

Par Guillaume LefèvrePublié le 23/09/2025 à 12h00

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© AdobeStock - economie.gouv.fr

C’est un signal fort envoyé aux 130 000 agents concernés. Un environnement de travail plus juste et plus inclusif qui s’ouvre peut-être aussi, estime Janick de Gracia, secrétaire nationale de la CFDT Finances, « alors même que les droits des femmes sont remis en question, notamment par des mouvements masculinistes ». L’accord triennal signé au début du mois de septembre par la CFDT, la CFTC, Solidaires et l’Unsa traite tout à la fois de la réduction des inégalités et de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, y compris dans la sphère familiale.

Tolérance zéro au travail comme à la maison

Concrètement, l’accord vise à identifier et supprimer les freins aux carrières des femmes d’ici à 2028, à renforcer les formations contre les violences sexistes et sexuelles au travail (VSST) et à déployer au sein du ministère un « violentomètre » en vue de sensibiliser et de mesurer les agissements violents. L’accord prévoit également un accompagnement des personnels victimes de violences intrafamiliales, avec la mise en place d’un protocole interne incluant des aides juridiques, psychosociales, l’attribution d’un logement d’urgence et des aménagements autour de l’organisation du travail. « Notre objectif est clair : instaurer une tolérance zéro face aux violences sexistes et sexuelles, au travail comme à la maison », assène Janick de Gracia.

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Guillaume Lefèvre
Journaliste

Autre satisfecit pour la CFDT Finances : la mise en place d’un observatoire des signalements des VSST et de leur suivi. « Cela permettra d’évaluer l’ampleur des violences, de les signaler et d’y répondre efficacement pour les prévenir et enfin les éradiquer. » Une manière de responsabiliser l’employeur public chargé de protéger la santé physique et mentale de ses agents… dans et hors les murs du ministère.