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Extrait de l’hebdo n°3874
À tout juste 50 ans, la Confédération européenne des syndicats (CES) – digne représentante des syndicalistes provenant de 93 organisations syndicales établies dans 41 pays à travers l’Europe – tiendra à Berlin son XVe congrès du 22 au 26 mai prochain. Alors qu’Esther Lynch, secrétaire générale sortante, devrait être reconduite, Laurent Berger quittera son mandat de président (qu’il assurait depuis mai 2019). La CFDT entend bien cependant garder un rôle central à la CES, comme en témoigne la cinquantaine d’amendements qu’elle a déposés, et son projet d’une « Charte des valeurs » (inspirée de ses propres statuts) réaffirmant l’incompatibilité entre syndicalisme et extrême droite. Retenue par la CES, cette charte devrait donc prendre la forme d’une résolution de congrès, lui conférant ainsi une forte valeur politique et symbolique.
Taxation et conditionnalités
Parmi les autres grands axes du programme d’action de la CES, la CFDT soutiendra particulièrement l’objectif d’une taxation plus juste des multinationales et des grands patrimoines ainsi que la conditionnalité des aides sociales et environnementales accordées aux entreprises. Des revendications qui ne sont pas sans rappeler la résolution adoptée lors du Congrès confédéral de Lyon (juin 2022) et qui témoigne de la cohérence de l’organisation. Elle encourage également la CES à aller plus en avant sur le socle européen de protection sociale, dans la lignée du dispositif Sure, qui avait permis de financer les mesures de chômage partiel pendant la crise sanitaire de 2020. Une feuille de route riche pour les quatre prochaines années, qui devrait être adoptée sans grande difficulté.