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La CFDT se félicite de l’annonce par le Premier ministre, dans son discours de politique générale, de la suspension de la réforme des retraites.

Plus de deux ans après l’adoption de la réforme des retraites, sans vote et en ayant recours à l’article 49-3, Sébastien Lecornu a annoncé, le 14 octobre, devant l’Assemblée nationale, son intention de la suspendre jusqu’à l’élection présidentielle de juin 2027. La CFDT voit dans cette annonce « une vraie victoire pour les millions de travailleuses et travailleurs qui se sont mobilisés et ont exprimé leur refus » de travailler jusqu’à 64 ans. Mieux, le discours de politique générale du Premier ministre marque « le premier coup d’arrêt porté à cette réforme hautement contestée depuis 2023 ». La CFDT y voit « une première réponse à la blessure démocratique ».
Des impacts concrets et immédiats
Concrètement, entre 600 000 et 700 000 travailleurs par an vont bénéficier de cette suspension dans les années à venir. Ainsi, les salariés nés en 1964 pourront partir à la retraite à 62 ans et 9 mois avec 170 trimestres (et non plus 171), tout comme les personnes nées en 1965.
Pour les générations suivantes, tout dépendra de l’élection présidentielle de 2027. La CFDT entend bien y porter ses propositions de justice sociale. Jusqu’à cette échéance majeure, la CFDT « s’inscrira dans la “conférence sur les retraites et le travail” [annoncée par le Premier ministre] qui rouvrira le sujet de la pénibilité et intégrera l’enjeu de l’équilibre financier » du système. Une nouvelle occasion de rappeler que les retraites sont d’abord « un sujet éminemment social et politique [et non technique et budgétaire] qui exige un débat de qualité, loin des postures idéologiques, qui ne peuvent conduire qu’aux blocages ».