Temps de lecture 3 min
Extrait de l'hebdo n°3989

Lier le geste à la parole. Quelques jours après l’envoi d’un courrier paritaire demandant au gouvernement le retrait de sa lettre de cadrage et confirmant sa volonté d’ouvrir une négociation au sujet des ruptures conventionnelles et des contrats courts, la CFDT a décidé de convier ses homologues syndicaux et patronaux à une première réunion de travail, le 3 décembre, au siège de l’Unédic. Le choix de cette date ne doit rien au hasard : FO a conditionné sa participation à la conférence sur les retraites au retrait du document de cadrage – or cette dernière doit s’ouvrir le 5 décembre. Ce qui ne laisse donc que peu de temps aux partenaires sociaux pour se réunir et ainsi espérer le retrait officiel de la lettre de cadrage par le Premier ministre. Pour l’heure, le Medef et l’UP2 ont décliné l’invitation lancée par la CFDT, arguant d’un contexte politique et budgétaire peu propice à « des discussions sereines et équilibrées ».
Ordre du jour
Durant cette réunion de travail, les partenaires sociaux devraient aborder les ruptures conventionnelles, réapparues cet été à la faveur du document de cadrage élaboré par François Bayrou – avant que Sébastien Lecornu reprenne cette thématique à son compte. Jugeant le dispositif coûteux (les ruptures conventionnelles constituent le premier motif d’indemnisation de l’assurance chômage pour un coût annuel de 9,6 milliards d’euros), le gouvernement espère voir les critères et modalités d’indemnisation rediscutés par les partenaires sociaux. Outre les ruptures conventionnelles, les organisations syndicales et la CPME discuteront vraisemblablement des suites de l’avenant du 27 mai 20251, qui prévoyait l’ouverture d’une négociation spécifique sur les contrats courts d’ici au 31 décembre 2025 et de la convention CSP (contrat de sécurisation professionnelle, destiné aux licenciés économiques et salariés d’entreprises en liquidation judiciaire), qui arrive, elle aussi, à échéance le 31 décembre prochain.