Les agents publics néo-calédoniens obtiennent une revalorisation de leurs salaires

temps de lectureTemps de lecture 3 min

iconeExtrait de l’hebdo n°3884

Alors que le gouvernement refusait d’augmenter les salaires des fonctionnaires néo-calédoniens, ces derniers ont répondu à l’appel à la grève illimitée lancé par le Soenc Fonction publique. Le mouvement a payé : une hausse de 3,5 % du point d’indice a été consentie.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 25/07/2023 à 12h00

image
© Soenc Fonction publique (FB)

1. Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie, une organisation avec laquelle la CFDT travaille étroitement.

Au moment de signer l’accord de revalorisation des salaires avec le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Judicaël Eschenbrenner, secrétaire général du Soenc1 Fonction publique, ne cachait pas sa gratitude vis-à-vis des militants mobilisés dans l’ensemble du territoire : « Votre mobilisation nous a permis de peser dans les discussions. Du Sud au Nord en passant par les îles, nous sommes fiers de vous ! » Mais tout n’aura pas été simple, loin de là. Il aura fallu un appel à la grève illimitée d’une intersyndicale et deux jours de mobilisation massive des agents dans les rues de Nouméa, Koné ou La Foa.

Grâce à cet accord, les agents publics bénéficient d’une première revalorisation de 1 % au 1er juillet – laquelle sera donc suivie d’une seconde de 2,5 % en décembre 2023. C’est évidemment une excellente nouvelle pour les travailleurs de ce territoire ultramarin qui fait face à une forte inflation (+ 9,2 % depuis 2018)… et sachant que les salaires des fonctionnaires n’avaient pas été augmentés depuis six ans.

Les assises de la fonction publique en octobre

« On nous voit comme des fonctionnaires surpayés, des nantis. Alors que dans la fonction publique en Nouvelle-Calédonie, on retrouve de la précarité. On a énormément de personnels actifs qui vivent en dessous du salaire minimum. C’est une situation qu’on ne peut plus cautionner ; on tire la sonnette d’alarme depuis des années, on n’est jamais entendus, on est toujours une variable d’ajustement », rappelait Judicaël au micro de la chaîne d’information Nouvelle-Calédonie la 1ère.

À propos de l'auteur

Guillaume Lefèvre
Journaliste

L’intersyndicale a en outre obtenu le report des discussions relatives à la mise en place d’un jour de carence. Le sujet sera de nouveau à l’ordre du jour des assises de la fonction publique en Nouvelle-Calédonie, qui devraient se tenir en octobre prochain.