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À mesure que la flottille humanitaire pour Gaza se rapproche de la Palestine, l’inquiétude autour de sa sécurité grandit. Initiative citoyenne et pacifique, la Global Sumud Flotilla a quitté le port de Barcelone, le 31 août dernier, pour se rendre à Gaza en vue d’acheminer une aide humanitaire et de briser le blocus israélien. Mais, le 24 septembre, la cinquantaine de navires et les quelque 500 militants pacifistes présents à leurs bords, qui naviguaient dans les eaux internationales, ont été victimes d’attaques de drones et ont vu leurs communications brouillées. Des équipages rapportent l’utilisation à leur encontre de « grenades assourdissantes » et de « fusées éclairantes explosives ».
Le convoi à moins de 500 km des côtes palestiniennes
Si les responsabilités ne sont, à ce jour, toujours pas établies, les faits constituent une violation grave du droit maritime et mettent en péril des vies civiles ; « ils sont inacceptables et doivent cesser immédiatement », prévient Béatrice Lestic, secrétaire nationale de la CFDT, appelant les gouvernements français et européen à parler d’une seule voix et « à garantir la liberté de navigation et la sécurité des personnes engagées dans la flottille pour ouvrir un corridor humanitaire ».
Alors que le convoi est à moins de 500 kilomètres des côtes palestiniennes, le gouvernement espagnol a décidé d’envoyer l’un de ses navires pour protéger et escorter l’armada pacifiste, le gouvernement israélien a réitéré sa détermination à mettre en échec la flottille. « Nous empêcherons les bateaux d’entrer dans une zone de combat dangereuse. Le véritable but de cette flottille est la provocation et au service du Hamas, certainement pas un effort humanitaire », estime Israël.