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Dans un communiqué commun, quatre organisations syndicales françaises condamnent les exactions israéliennes et appellent à la mobilisation citoyenne et institutionnelle.

« Ne détournons pas le regard » : c’est avec ce mot d’ordre que la CFDT, la CGT, Solidaires et l’Unsa encouragent leurs adhérents à se joindre aux différents rassemblements qui se dérouleront partout en France, ce samedi 6 septembre. Le conflit entrera dans sa troisième année, passé le 7 octobre prochain, mais les perspectives d’un cessez-le-feu et d’une paix durable n’ont jamais paru aussi lointaines. Le 22 août dernier, l’ONU a déclaré l’état de famine dans la bande de Gaza. Quelque 500 000 personnes subissent une privation alimentaire forcée et 30 % des enfants de moins de cinq ans sont en situation de malnutrition aiguë. En juillet, plus de 12 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, révèle l’Unicef, et plusieurs centaines d’entre eux ont déjà perdu la vie. L’institution onusienne alerte également sur le fait qu’un bébé sur cinq naît prématurément et/ou présente une insuffisance pondérale.
À cela viennent s’ajouter des bombardements indiscriminés, des déplacements forcés des populations, l’obstruction aux efforts d’aide des agences onusiennes et des ONG, des attaques ciblées contre les établissements médicaux et convois humanitaires, l’assassinat de journalistes et l’accélération de la politique de colonisation en Cisjordanie. « Nous nous insurgeons contre les violations graves et massives du droit international et des droits humains ainsi que contre ces actes à visée génocidaire documentés et dénoncés par une commission d’enquête de l’ONU », écrit le quatuor syndical.
Suspension de l’accord entre l’Union européenne et Israël
Face à ces ignominies, la CFDT, la CGT, Solidaires et l’Unsa réclament la suspension de l’accord d’association UE-Israël, la fin des livraisons d’armes et de matériel militaire à destination d’Israël, l’application de la résolution des Nations unies du 18 septembre 2024 visant à mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens, à la colonisation et à l’apartheid. Elles demandent aussi au gouvernement français de soutenir la Cour pénale internationale dans ses travaux et la reconnaissance de l’État de Palestine.