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Extrait de l’hebdo n°3933
À l’appel de trois fédérations européennes, une manifestation aura lieu devant le Parlement de Strasbourg, le mardi 17 septembre, contre l’exploitation au travail. Elle sera suivie d’une rencontre avec des parlementaires européens pour réclamer une nouvelle directive.
Subcontracting chains and labour intermediaries: stop exploitation! (« Faire cesser l’exploitation dans la chaîne de sous-traitants et d’intermédiaires au travail »). Voilà le mot d’ordre sous lequel trois fédérations européennes de travailleurs ont appelé à une manifestation, le mardi 17 septembre, devant le Parlement de Strasbourg. L’Effat (Fédération européenne des syndicats de l’alimentation, de l’agriculture et du tourisme), la FETBB (Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois) et l’ETF (Fédération européenne des travailleurs des transports) ont convié leurs affiliés à venir grossir les rangs, dès 14 heures.
La CFDT Agri-Agro, la Fédération nationale Construction et Bois (FNCB) ainsi que la Fédération générale des Transports et de l’Environnement (FGTE) et la Fédération CFDT des Services seront donc présentes, chacune de ces quatre fédérations CFDT ayant réuni les troupes pour rejoindre le cortège strasbourgeois. « Dans nos secteurs, il y a encore beaucoup trop d’abus en matière de sous-traitance, des intermédiaires voyous, des inégalités de traitement chez les prestataires », explique Christophe Kauffmann, secrétaire national de la CFDT Agri-Agro chargé du dossier international/Europe.
Donner des moyens de contrôle
Quelques mois après les élections de nouveaux députés européens, l’action vise à « pousser l’Union européenne à donner la priorité à la construction d’une nouvelle directive », résume Christophe. Celle-ci devrait ainsi renforcer « l’égalité de traitement entre les chaînes de sous-traitance, réglementer l’intermédiation du travail, y compris l’interdiction des intermédiaires en matière de détachement », précise Jean-Marc Candille, secrétaire national de la FNCB.
Une délégation de représentants syndicaux doit par ailleurs être reçue par des parlementaires lors d’une rencontre prévue à 17 heures. Dans leur plaidoirie, ils ont également prévu d’aborder la question des moyens donnés aux inspections du travail « pour qu’elles aient réellement les moyens de contrôler les abus. Car ce n’est pas le tout de faire des directives, encore faut-il qu’elles soient appliquées ! », indique Christophe.