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Ce lundi 8 décembre, ils étaient près d’une centaine de livreurs réunis dès 9 h 30 devant les locaux parisiens d’Uber Eats. Venus de la région parisienne mais aussi de Lille ou de Rennes, ils n’ont qu’une idée en tête : obtenir des explications au sujet des suspensions définitives et brutales de leurs comptes. « Ils ne demandent qu’une chose : qu’on leur fournisse des éléments factuels justifiant cette déconnexion », insistait Fabian Tosolini, d’Union-Indépendants, à leurs côtés depuis le début.
L’organisation suit en effet la situation de près depuis plusieurs mois, et même plusieurs années. En 2022, déjà, elle alertait sur les pratiques d’Uber Eats, après que 3 000 livreurs à vélo ont été déconnectés en l’espace de quelques semaines sans préavis ni explication préalable. Une situation qui semble se répéter en cette fin d'année 2025, la plateforme refusant depuis des semaines de répondre aux questions des livreurs et aux sollicitations d’Union-Indépendants. « Nous avons reçu près de 300 livreurs en trois semaines, tous déconnectés pour le même motif – mais on refuse de le leur donner. »
Dans l’attente d’un dialogue
« Nous ne quitterons pas les lieux tant qu’Uber ne recevra pas nos représentants et que nous n’aurons pas de réponses claires », témoignaient les livreurs en milieu de journée, après plusieurs heures d’attente dans le calme. « La situation est grave… et révélatrice du mépris des plateformes à notre égard. » Sur place, une permanence itinérante avait été ouverte pour les livreurs déconnectés. Une vingtaine de personnes sont passées expliquer leur cas et ouvrir un dossier de suivi et de médiation, comme le propose Union-Indépendants depuis quelques mois.