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Extrait de l'hebdo n°3978
Au début de ce mois de septembre, sept des huit organisations syndicales représentatives de la fonction publique (dont la CFDT) ont confirmé leur signature d’un accord de méthode, préalable à l’ouverture d’une négociation relative à l’égalité professionnelle.

Cette opportunité, la CFDT Fonctions publiques entend la saisir pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes dans le secteur public, résume la secrétaire générale Mylène Jacquot : « La signature de ce texte est une étape importante. Cela va nous permettre d’entamer les discussions. Notre ambition est claire : nous visons un accord final contraignant afin d’atteindre enfin l’égalité professionnelle réelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique. »
Serait-ce le début de la fin d’un long tunnel d’inégalité pour les 3,5 millions d’agentes et contractuelles qui continuent de subir une inégalité de traitement par rapport à leurs 2,1 millions de collègues masculins ? Tous volets de la fonction publique confondus, les écarts de salaire culminent jusqu’à 10,4 %. Rappelons que les femmes (qui représentent 63 % des agents) ne comptent que pour 49 % des agents parmi les 10 % les mieux rémunérés… et seulement 39 % parmi le 1 % le mieux payé.
Une échéance au premier semestre 2026
Aux côtés de la CFDT, six organisations syndicales1 ont décidé de signer le texte soumis par la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP). Seule FO manque à l’appel. Les différents acteurs ont convenu que les négociations aborderaient six axes spécifiques – du renforcement de la gouvernance à l’articulation des temps de vie, en passant par la lutte contre les VSST2 et les violences intrafamiliales. L’accord ne ferme d’ailleurs pas la porte à d’autres items, la liste étant « non exhaustive ». Les discussions devraient s’achever au premier trimestre 2026 et pourraient, dans la foulée, aboutir à un accord.
La CFDT Fonctions publiques – qui a fait intégrer ses priorités et fait nettement évoluer l’accord de méthode – prendra toute sa place dans les discussions à venir. « Il est hors de question de se défiler malgré le marasme ambiant, affirme Mylène Jacquot. L’égalité femmes-hommes ne peut pas faire les frais des aléas politiques. Signer un accord de méthode, ce n’est pas donner un blanc-seing au gouvernement, c’est confirmer un cadre, un calendrier et des objectifs qui engagent l’ensemble des signataires. »