S’engager avec le Pacte du pouvoir de vivre pour les municipales 2026

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icone Extrait de l'hebdo n°3989

Le Pacte du pouvoir de vivre a publié ses propositions en vue des élections municipales de mars 2026. Un ensemble de thèmes que les groupes locaux du Pacte sont invités à découvrir et à relayer dans leurs territoires auprès des candidats et des acteurs locaux. Certains, comme en Occitanie, ont déjà commencé à faire entendre leurs voix.

Par Claire NillusPublié le 02/12/2025 à 13h00

Le 4 novembre dernier, une trentaine de personnes venues du Tarn et d’autres territoires ont échangé sur leurs valeurs partagées en vue des élections municipales de mars 2026.
Le 4 novembre dernier, une trentaine de personnes venues du Tarn et d’autres territoires ont échangé sur leurs valeurs partagées en vue des élections municipales de mars 2026.© CFDT Occitanie

Dans un climat de défiance généralisée vis-à-vis des politiques, les élus locaux occupent encore une place à part. Une majorité de Français continuent d’accorder leur confiance aux élus de proximité, affirmaient, en février dernier, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). De fait, beaucoup de décisions impactant directement la vie quotidienne sont prises par les communes et intercommunalités. Les membres du Pacte du pouvoir de vivre nous le rappellent en publiant « Pouvoirs de ville1 », un ensemble de propositions afin d’interpeller les maires dans la perspective des prochaines municipales. Ce n’est « pas un catalogue mais une boussole pour agir », disent-ils. Il ne s’agit pas non plus d’« une recette toute faite » ni d’« un modèle unique » mais d’un plaidoyer concernant ce qu’il est possible de faire localement.

Car s’ils ne peuvent pas tout, les élus locaux ont la liberté d’agir : sur le logement, l’éducation populaire, l’économie circulaire, la transition écologique, l’accès aux droits, les services publics, entre autres, puisque la liste est longue. Le Pacte invite donc les citoyens à considérer leurs territoires comme autant d’« espaces de résistance et d’action » et à se mobiliser avec la société civile organisée pour peser sur les politiques mises en œuvre localement.

De nombreux leviers à actionner

« Pouvoirs de ville » répertorie un grand nombre de leviers d’action à la main des communes. Par exemple dans ces villes où les ménages ne peuvent pas se loger dignement et où les communes sont tenues de respecter la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU), laquelle prévoit de 20 à 25 % de logements sociaux en zones tendues. Mais elles peuvent aussi inciter à la transformation de bureaux en logements, optimiser les plans d’urbanisme pour permettre la construction de nouveaux logements ou encore encourager la rénovation de logements avec les particuliers ou les bailleurs sociaux, appliquer l’encadrement des loyers, réguler les meublés touristiques… Des solutions existent dans tous les domaines qui préoccupent les citoyens (accès à l’eau, mobilité, accès aux soins, etc.) : le Pacte du pouvoir de vivre invite ses groupes locaux à les connaître et à les adapter en fonction des besoins exprimés.

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© PPV

Les groupes locaux en première ligne

Ce travail a commencé dans certaines régions – à l’instar de l’Occitanie, où des groupes locaux se sont déjà réunis et ont échangé en prévision des municipales. Dans le Tarn, le groupe local a pris les devants en organisant, dès le 4 novembre, un premier événement qui a rassemblé une trentaine de personnes à Roumégoux, à côté d’Albi, avec le maire délégué Georges Kirtava.

« Nous sommes là aujourd’hui pour montrer qu’un autre chemin est possible », a déclaré Alain Serres, animateur du Pacte du pouvoir de vivre dans le Tarn, en introduction de la journée. « Nous voulons réfléchir en priorité aux thèmes que nous portons dans le Tarn mais beaucoup de sujets étant communs dans notre région, nos conclusions, solutions ou exemples pourront être reproductibles ailleurs. »

De même, dans les Pyrénées-Orientales, département le plus pauvre de France, où quatre députés sur quatre appartiennent au Rassemblement national, le groupe local du Pacte est entré en contact avec des associations locales qui veulent une autre politique. « Nous sommes persuadés qu’il est encore possible de choisir un avenir meilleur », affirme Françoise Illes, responsable de l’Union départementale des Pyrénées-Orientales (UD 66). « Ensemble, nous avons identifié des sujets sur lesquels nous devons travailler en priorité, comme la mobilité et l’alimentation. »

Et le 11 décembre dans les Hauts-de-France

À propos de l'auteur

Claire Nillus
Journaliste

Dans les Hauts-de-France, bénévoles salariés et membres du groupe régional du Pacte du pouvoir de vivre et militants CFDT sont invités, le 11 décembre prochain, à réfléchir à la place de la société civile face au politique. Un autre exemple, parmi d’autres, des débats qui vont se dérouler avant les prochaines élections municipales.