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Extrait de l'hebdo n°3988

Le 17 novembre, au sommet Choose France dédié aux investissements hexagonaux, l’effet « wahou ! » n’a pas fonctionné. Malgré l’annonce par Roland Lescure (ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique) de 30,4 milliards d’euros d’investissements d’entreprises françaises en 2025 dans 151 projets sur le sol national, l’heure n’était pas aux réjouissances. Au même moment, on apprenait la liquidation de trois des quatre sites du groupe sidérurgique NovAsco (ex-Ascometal). La tentative du gouvernement de redonner du souffle et un peu de confiance en une réindustrialisation qui se fait attendre aura été vaine. La réindustrialisation, qui avait connu un petit regain de vigueur entre 2021 et 2023, semble aujourd’hui « grippée » ou « enlisée », selon l’analyse de plusieurs experts.
Trop de fermetures de sites par rapport au nombre d’ouvertures
Le baromètre industriel du ministère de l’Économie le confirme, actant un « ralentissement de la dynamique de réindustrialisation » en France depuis le début de l’année 2025. La Direction générale des entreprises (DGE) a ainsi comptabilisé plus de fermetures d’usines (82) que d’ouvertures (44). En ajoutant à cela 39 « réductions significatives » et 86 « extensions significatives », on obtient un solde positif de seulement neuf sites. Mais en comptant uniquement les ouvertures et fermetures pendant les six premiers mois de cette année, la France perd 38 sites industriels.
Le contexte géopolitique tendu, la concurrence chinoise et les incertitudes politiques internes au pays (toujours pas de feuille de route énergétique [la programmation pluriannuelle de l’énergie], pas de budget…) rendent la période complexe et incertaine, donc peu favorable à une reprise de la dynamique industrielle.