Pour une Europe du pouvoir de vivre et d’agir

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iconeExtrait de l’hebdo n°3914

Le projet européen du Pacte du pouvoir de vivre est fidèle à ses grands principes fondateurs : allier transition écologique et justice sociale. Les 61 organisations qui le composent ont rendu publiques, fin mars, leurs propositions pour “une Europe qui protège, qui accompagne et qui partage”.

Par Claire Nillus— Publié le 02/04/2024 à 12h00

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© DR - InfoCom CFDT

Les organisations du Pacte du pouvoir de vivre rappellent en préambule qu’en se mobilisant autour d’enjeux « communs majeurs » dans la précédente mandature, les institutions européennes ont permis de dépasser des crises successives : pandémie, guerre en Ukraine, premiers effets du changement climatique… Mais face à la montée des extrêmes, qui fragilise dangereusement la solidarité européenne, l’Europe devra relever de nombreux défis que les membres du Pacte déclinent selon quatre grands axes.

Écologie. Le Pacte du pouvoir de vivre souligne l’importance de la mise en place du Green Deal, par lequel un cadre commun a été donné aux États afin qu’ils réduisent leurs émissions de CO2 et atteignent la neutralité carbone en 2050. Il faut concrétiser cette avancée tout en œuvrant pour « une transition écologique accessible » qui traite tous les sujets du quotidien (énergie, alimentation, mobilité, logement, etc.).

Conquête de nouveaux droits. Elle constitue un deuxième volet de la politique européenne à mener dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et toutes les formes d’exclusion. Sortir 15 millions de personnes de la précarité, aider 19 millions de mal-logés, garantir l’accès aux soins : toute politique publique devrait être évaluée en considérant les 10 % de personnes les plus pauvres et au regard des objectifs du développement durable.

Justice fiscale. Le Pacte prône plus de justice fiscale et soutient la mise en place d’un impôt européen sur la grande fortune qui contribuerait à financer la transition écologique et la politique sociale de l’Union.

Transparence du processus décisionnel européen. Selon les membres du Pacte du pouvoir de vivre, il faut, d’une part, réviser les règles relatives à l’encadrement des groupes d’intérêt au sein des institutions européennes et, d’autre part, renforcer la participation citoyenne. Il s’agit notamment de pérenniser le financement de Conventions citoyennes européennes sur le modèle de celle qui s’est tenue en 2020. Quarante-neuf propositions sur l’avenir de l’Europe avaient alors été produites par ces groupes de travail. De même, le lien que doivent pouvoir faire les citoyens entre ce scrutin européen et la composition de la Commission européenne doit être clarifié.

À propos de l'auteur

Claire Nillus
Journaliste

Voici quelques-unes des mesures défendues par le document à retrouver sur le site du Pacte dont la plupart des propositions reposent sur un socle concret de possibles et de travaux déjà engagés et à approfondir. C’est indéniablement un des points forts de ce programme.