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Extrait de l'hebdo n°3967

C’est une nouvelle épreuve pour les salariés de l’enseigne Naf Naf, qui compte près de 100 magasins affiliés et emploie 700 salariés : le 21 mai, ces derniers ont appris la décision de la direction de demander auprès du tribunal de commerce de Bobigny le placement de l’entreprise en redressement judiciaire. « Le scénario catastrophe Migiboy, a immédiatement réagi la CFDT, première organisation syndicale dans l’entreprise. De nouveau, les salariés sont placés dans une situation d'incertitude extrême et voient leur emploi menacé. » De fait, il s’agit de la troisième mise en redressement judiciaire en cinq ans. « Cette nouvelle est d’autant plus choquante que la direction avait communiqué depuis plusieurs mois de façon particulièrement rassurante sur la continuité de l'activité », indique Angélique Idali, la déléguée syndicale CFDT, dont la priorité est désormais d’accompagner les salariés, d’assurer le versement des salaires « en attendant une décision du tribunal de commerce en faveur de la préservation durable de l'emploi ».
Un secteur en souffrance.
Enseigne phare des années 1980, aux campagnes de publicité marquantes (le fameux « Grand méchant look ») et dont le nom, Naf Naf, est associé au plus malin des trois petits cochons, l’entreprise connaît, depuis des années, une lente descente aux enfers. À son image, de nombreuses marques du secteur de l’habillement souffrent de multiples maux, dont la concurrence effrénée livrée par l’industrie de la fast fashion, notamment des marques chinoises Shein et Temu.