Le sombre tableau dressé par l’Unedic peut-il amener l’exécutif à revoir sa copie ? abonné

Séisme en approche. Dans ses dernières prévisions financières publiées mi-juin, l’Unedic anticipe 900 000 destructions d’emploi (équivalent temps plein) et 630 000 chômeurs indemnisés en plus d’ici fin 2020. Ainsi, malgré les plans de relance sectoriels et les aides massives versées au titre de l’activité partielle, le taux de chômage pourrait bondir de 8,1% fin 2019 à 11% douze mois plus tard. Et ce, sans compter les non-salariés et les 700 000 jeunes attendus à la rentrée sur un marché de l’emploi.

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 22/06/2020 à 13h14 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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Ces chiffres, vertigineux, illustrent l’impact brutal de la crise sanitaire sur l’économie et sonnent comme un signal d’alarme pour l’exécutif. Car la facture du Covid-19 pour l’assurance chômage (27,5 Mds€) est due pour moitié au financement de l’activité partielle, que le régime s’est vu imposé par l’Etat dès la fin mars. « Aujourd’hui, personne ne peut contester le fait que l’assurance chômage a joué à plein son rôle d’amortisseur social, estime Patricia Ferrand, vice-présidente (CFDT) de l’Unedic. Mais nous devons collectivement nous interroger sur le sens du régime, ce qu’il indemnise et comment il est financé. On a branché des tuyaux en urgence qui fonctionnent. Il ne faudrait pas, demain, que l’Etat fasse peser sur les demandeurs d’emploi par une baisse de droits la dette qu’il a lui-même contribué à creuser ».

Vers un abandon partiel de la réforme ?

Une…

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