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Extrait de l’hebdo n°3862
Les 8 et 9 février, la CES célébrait cinq décennies d’engagement au service du progrès social. Avec toujours la même ambition : faire entendre la voix des travailleurs.

Fondée en 1973 à Bruxelles (Belgique), la CES se présente d'abord en quelques chiffres : plus de 45 millions de travailleurs, 89 confédérations syndicales nationales réparties dans 38 pays et dix fédérations syndicales. C’est aussi, et surtout, de grandes victoires emblématiques. « La CES est un formidable outil dont se sont dotés les syndicats européens qui nous permet de peser directement au niveau de la législation européenne lorsque celle-ci est ensuite déclinée dans les État membres », précise Maher Tekaya, responsable du service international de la Confédération.
C’est en effet sous son impulsion que l’Union européenne a mis en place un socle européen des droits sociaux en 2017, c’est elle qui a contribué à faire adopter fin 2022 une directive portant sur le salaire minimum adéquat ; ou encore le projet de directive sur la transparence des salaires, qui vise à une meilleure égalité entre les femmes et les hommes, et sur lequel le Parlement et le Conseil des ministres ont trouvé un terrain d’entente le 15 décembre 2022.
Un congrès en mai 2023
Bien entendu, il y a encore beaucoup à faire. Transition juste, salaires, travailleurs des plateformes, lutte contre l’extrême droite… : les sujets à l’agenda des syndicalistes européens ne manqueront pas dans les mois et les années à venir. Toutes ces thématiques seront d’ailleurs à l’ordre du jour du prochain congrès de la CES, qui se tiendra à Berlin (Allemagne) en mai 2023 – l’occasion pour le mouvement syndical européen d’élaborer sa nouvelle feuille de route et de continuer à écrire l'histoire européenne du monde du travail.
« La CES, c’est cinquante ans de combats, cinquante ans d’avancées pour une Europe sociale. Il reste encore beaucoup à faire mais, ensemble, unis dans la diversité au service des travailleuses et travailleurs d’Europe, nous sommes plus forts ! », insiste Laurent Berger, le président de la CES.