Le moment était attendu : l’ouverture, le 6 mai, du procès de l’ex-PDG de France Télécom, Didier Lombard, et de six autres cadres dirigeants, mis en cause pour harcèlement moral.
Au cours des deux mois et demi d’audience (le procès doit se dérouler jusqu’au 12 juillet), il s’agira de faire la lumière sur la machine à broyer qu’était devenue l’entreprise France Télécom (désormais Orange), entre 2007 et 2010, conduisant plusieurs dizaines de salariés au suicide. Des dizaines de parties civiles, dont la CFDT, attendent de ce procès qu’il fasse reconnaître la responsabilité des dirigeants de l’entreprise dans la mise en place d’un système effrayant de déstabilisation des salariés, en vue d’obtenir leur départ.
Engagée à l’époque dans le virage de la privatisation et l’arrivée des nouvelles technologies, fortement endettée, France Télécom s’était fixée comme objectif la suppression de 22 000 postes et 10 000 changements de métier dans le cadre de son plan de réorganisation NExT et sa déclinaison concernant le personnel ACT. Pour y parvenir, des méthodes à faire froid dans le…