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Le conseil d’administration (paritaire) de l’Agirc-Arrco réuni ce 17 octobre n’est pas parvenu à se mettre d’accord sur une revalorisation des retraites complémentaires des salariés du privé. Le patronat n’a rien voulu entendre.

C’est une situation qui montre à quel point le patronat est tendu dans la période et n’entend faire aucune concession. Le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco, qui s’est réuni vendredi 17 octobre, n’est pas parvenu à se mettre d’accord sur une possible revalorisation des retraites complémentaires des salariés du privé. Il n’y aura donc aucune revalorisation, alors que les règles de gouvernance du régime auraient pu en faire espérer une, comprise entre 0,6 % et 1 %.
Le sujet est un peu technique. Les retraites complémentaires du privé sont censées être revalorisées au niveau de l’inflation moins 0,4 point. À cela s’ajoute une marge de manœuvre accordée au conseil d’administration de 0,4 point. L’inflation pour l’année 2025 étant estimée à 1 %, le conseil d’administration avait donc la possibilité de revaloriser les pensions entre 0,2 % et 1 %.
Une revalorisation financièrement soutenable
Selon la CFDT, la bonne santé financière du régime devait logiquement conduire à une revalorisation de 0,6 % a minima. Le patronat restant arc-bouté sur 0,2 %, il a fallu constater l’échec des négociations. « Les projections financières montrent qu’une revalorisation à 0,6 % était totalement soutenable. Avec une telle revalorisation, l’Agirc-Arrco restait financièrement à l’équilibre pour les quinze années à venir, avec des réserves continuant à croître, explique la CFDT dans un communiqué. Ce gel des pensions, incompréhensible, dont le patronat porte la responsabilité, va concerner près de 14 millions de retraités. »