Après des semaines de tergiversations, le gouvernement a fini par trancher. En plein débat sur la réforme systémique des retraites, il annonce une mesure sur l’âge de départ applicable dès 2022. Une mesure paramétrique inacceptable pour la CFDT qui appelle, le 17 décembre, à la mobilisation pour le contraindre à revoir sa copie.

« Il y avait une ligne rouge dans cette réforme pour la CFDT. Cette ligne rouge est aujourd’hui clairement franchie. » A peine les annonces du Premier ministre connues Laurent Berger n’a pas caché sa colère. Le gouvernement n’a finalement pas revu sa copie et annoncé la mise en place progressive d’un âge d’équilibre à 64 ans dès 2022, c’est-à-dire la génération née en 1960. La CFDT qui soutient l’idée d’une réforme en profondeur du système de retraite et n’avait pas appelé à manifester pour laisser le temps à l’exécutif de présenter son projet avait bataillé jusqu’au dernier jour pour éviter cette mesure paramétrique injuste.
Une mesure d’âge injuste
« Malgré les alertes lancées par la CFDT, le Premier ministre a imposé des mesures d’âge inutiles et injustes à travers l’instauration d’un « âge d’équilibre ». Cet âge d’équilibre remet en cause la promesse du président de la République de ne pas faire d’économies dans le cadre de cette réforme. Ce sont tout particulièrement ceux qui ont commencé à travailler jeunes, et les personnes qui se retrouvent au chômage en fin de carrière qui seront pénalisés. », résume le secrétaire général.
La CFDT rappelle par ailleurs que la réforme Touraine de 2014 pour le privé, et la réforme de 2008 pour les régimes spéciaux et la fonction publique prévoyaient déjà un allongement de la durée de cotisation jusqu’en 2035. Il n’était donc pas souhaitable de faire bouger également l’âge de départ en mettant en place un système de bonus/malus autour de 64 ans.
Les annonces du Premier ministre en ce qui concerne les mesures sociales sont également en deçà des attentes de la CFDT. « La prise en…