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Un premier tour de piste

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iconeExtrait de l’hebdo n°3888

Pour la première fois depuis 2019, l’ensemble des organisations syndicales et patronales se retrouvaient ce 12 septembre autour de l’explosif dossier de l’assurance chômage…

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 13/09/2023 à 14h12

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© Marta Nascimento/RÉA

Le souvenir des dernières réformes, imposées par le gouvernement en 2021 puis 2022, est encore tenace, pour ne pas dire amer. Mais toutes les orgas, sans exception, étaient présentes ce 12 septembre pour la première séance de négociation sur l'assurance chômge. Ce premier tour de piste aura notamment permis de connaître la réaction de chacune des organisations après la réception, début août, du cadrage politique et financier qui préfigure toute nouvelle négociation d’assurance chômage.

« C’est une négociation sous contrainte, pour la deuxième fois. C’est inconfortable, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à négocier, pointait Olivier Guivarch, chef de file CFDT. Si l’on veut défendre les demandeurs d’emploi, on ne peut pas se permettre la politique de la chaise vide. Alors on va négocier, sans se renier. C’est une question de crédibilité pour le syndicalisme de négociation que nous voulons continuer d’incarner. »

Trajectoire financière contestable

De fait, le cadrage transmis par le gouvernement laisse peu de marges de manœuvre et « soulève un certain nombre de questions », note le négociateur patronal Hubert Mongon. Un point fait notamment consensus parmi les négociateurs : le cadre financier. « S’il n’est pas insincère, il est du moins contestable, estime Olivier Guivarch. Il existe un écart substantiel entre les travaux réalisés par l’Unédic et les projections financières du gouvernement. » La question pourrait presque paraître anodine… si l’État n’envisageait pas de ponctionner une partie des excédents de l’assurance chômage (11 milliards d’euros sur quatre ans) pour financer France Travail et France compétences. Ces projections sont jugées « trop optimistes », de l’avis général des partenaires sociaux, qui plancheront dès le 22 septembre sur ce point.

1. Les 22 et 28 septembre, les 4, 12, 19 et 25 octobre puis les 9 et 10 novembre.

À propos de l'auteur

Anne-Sophie Balle
Rédactrice en chef adjointe de Syndicalisme Hebdo

Huit séances1 sont d’ores et déjà programmées d’ici au 15 novembre, date limite fixée par le gouvernement afin de parvenir à un accord. Le 22 septembre, les partenaires sociaux devraient délimiter les thèmes de négociation et aborder une première discussion au sujet des intermittents du spectacle (qui font l’objet d’un traitement différencié du régime général). Avant de rentrer dans le dur...