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Extrait de l’hebdo n°3862

« L’été caniculaire 2022 nous l’a rappelé : les épisodes de chaleur ne concernent pas seulement les salariés de l’agriculture ou du BTP. C’est aussi un sujet dans les écoles, dans les bureaux… Tout le monde, désormais, est concerné », affirme Sophie Thiéry, présidente de la commission Travail et emploi du Conseil économique, social et environnemental (Cese), en introduction d’une matinée, le 14 février dernier, consacrée aux impacts du dérèglement climatique sur la santé au travail. Ces propos ont également servi de préambule à la présentation des résultats d’une grande consultation menée auprès de représentants du personnel pour documenter ces impacts et leur degré de prise en charge par les entreprises.
Un grand décalage
De cette enquête, on retiendra tout particulièrement le grand décalage ressenti par les répondants entre leur niveau de préoccupation personnelle et l’engagement collectif perçu sur les sujets environnementaux : s’ils sont 80 % à se sentir personnellement concernés, ils ne sont que 35 % à constater que ces sujets sont à l’ordre du jour dans leur entreprise ou leur administration. L’enquête pointe également que le dialogue social peine encore à se saisir des questions liées au climat. L’engagement des partenaires sociaux, souhaité, doit monter de plusieurs degrés… Soulignons que ces travaux vont nourrir le projet d’avis du Cese intitulé « Travail, santé-environnement : quels défis à relever face aux dérèglements climatiques ? », lequel sera prochainement remis.