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Extrait de l’hebdo n°3885
La réforme des retraites commence à s’appliquer dès le 1er septembre alors que les décrets ne sont pas tous parus. Une situation particulièrement inconfortable pour les salariés des caisses comme pour les assurés.

1. Caisse nationale d’assurance vieillesse.
« Il aurait fallu au minimum six mois pour mettre en place sereinement cette réforme » : secrétaire nationale à la CFDT-Protection sociale, Travail et Emploi (PSTE), Florence Puget ne peut que constater aujourd’hui ce qu’elle dénonçait il y a encore quelques mois. La réforme des retraites du gouvernement est non seulement injuste mais les délais pour la mettre en œuvre dans de bonnes conditions sont trop courts. Certes, la plupart des décrets d’application ont été publiés pendant l’été, mais il manque encore les circulaires pour que les techniciens de la Cnav1 puissent renseigner correctement les assurés. « C’est une situation anxiogène pour tout le monde, déplore la militante. Les salariés ne se sentent pas prêts à renseigner correctement les usagers. »
Des réponses claires difficiles à obtenir
Signe de cette inquiétude de rentrée, la CFDT-Retraités constate que la fréquentation de son site internet est en forte hausse et que les questions au sujet des retraites se multiplient. « Nous avons beaucoup d’interrogations sur les carrières longues et la clause de sauvegarde pour les personnes nées entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963, explique Claude Wagner. Les gens veulent savoir s’ils peuvent partir dans les semaines à venir et ont du mal à obtenir une réponse claire de leur caisse. »
Rappelons qu’à partir du 1er septembre 2023, l’âge minimal de départ à la retraite est décalé de trois mois pour progressivement atteindre 64 ans. Les personnes nées avant le 1er janvier 1964 et pouvant justifier de 168 trimestres au 1er septembre de cette année bénéficient d’une clause de sauvegarde ; elles peuvent continuer de partir au motif de carrière longue selon les anciennes règles.