“Nous portons un syndicalisme exigeant” abonné

Mylène Jacquot est secrétaire générale de la CFDT-fonctions publiques. Elle nous explique les enjeux de ce scrutin.

Par Dominique Primault— Publié le 03/12/2018 à 15h47

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Qu’est-ce qui se joue le 6  décembre ?

Ce qui se joue, c’est le type de syndicalisme qui sera majoritaire demain dans les fonctions publiques. La CFDT porte un syndicalisme exigeant, pas un syndicalisme de posture, arc-bouté sur des positions très défensives. Ce n’est plus ce qu’attendent les agents.

Les échecs des mobilisations les plus récentes nous confortent dans le choix d’un syndicalisme qui soit en prise directe avec le quotidien des gens, avec leur travail et leur situation. Dans la fonction publique, il existe une diversité de situations. Près de 20 % des agents ne sont pas fonctionnaires. Certains collègues multiplient les contrats et d’autres, à temps partiel, ont des quotités de travail très faibles. Des fonctionnaires sont dans des situations parfois compliquées à cause de la faiblesse de leur rémunération, du manque de reconnaissance, de la réduction des moyens et des effectifs sans que cela ne s’accompagne d’une réflexion sur les missions.

Concrètement, quelle forme doit prendre le syndicalisme pour répondre à ces situations ?

Il doit être dans la plus grande proximité possible. Proche géographiquement et aussi proche des préoccupations et de l’action. On ne pourra changer le quotidien des collègues qu’avec eux, en construisant des propositions, en portant des revendications, sans concessions, auprès des employeurs, mais également en constatant des désaccords.

Comment la CFDT compte répondre aux attentes des agents ?

Les préoccupations des agents sont multiples. Si l’on regarde ce qui se passe à l’hôpital, ce qui revient constamment, c’est le…

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