[Dossier Elections Fonctions publiques 1/2] Voter et faire voter CFDT abonné

Le vote des quelque 5,2  millions d’agents publics sera décisif. D’ici au 6 décembre, chaque voix peut faire pencher la balance. Il y va de l’avenir d’un dialogue social utile et nécessaire dans la fonction publique et de la place de la CFDT dans le paysage syndical français.

Par Marie-Nadine Eltchaninoff— Publié le 03/12/2018 à 08h02

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Encore quelques jours avant de savoir si la CFDT prend le leadership des organisations syndicales, tous secteurs confondus. Seules 20 000 voix séparent la CFDT de la CGT. D’ici au 6 décembre, plus de 5 millions d’agents enseignants, infirmiers, policiers, pompiers, employés des Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), personnel ouvrier des collectivités territoriales, cadres des finances publiques, travailleurs sociaux… sont appelés à voter pour leurs représentants. Appelés à élire des collègues prêts à porter leur parole et défendre leurs conditions de travail.

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Le dialogue social peut changer la vie des agents, comme en témoignent les exemples –  tous issus des actions menées par la CFDT durant la précédente mandature – à découvrir en cliquant sur ce lien. Qu’il s’agisse d’aider les personnels à sortir de la précarité, de négocier les conditions d’une restructuration en recourant à l’expertise économique dans une collectivité, d’obtenir un meilleur régime indemnitaire ou une mutuelle moins chère, d’organiser le télétravail, de mieux accueillir les personnes en situation de handicap… les élus CFDT sont sur tous les fronts.

Dans une fonction publique où le syndicalisme s’est longtemps cantonné à la seule contestation, la culture de la négociation portée par la CFDT constitue une approche nouvelle, en prise avec la réalité et les besoins des agents (lire l'interview de Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques).

« Le monde change et les agents veulent être acteurs de ce changement, bien plus aujourd’hui qu’en 2014, constate Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale, qui a accompagné les militants tout au long de la campagne. Ils ont envie d’intervenir sur l’organisation du travail et de poser la question des moyens et des missions. » Les marges de manœuvre de ce dialogue social, encore trop réduites par rapport au privé, commencent à se développer. Les établissements hospitaliers, par exemple, devront désormais négocier des accords majoritaires portant sur la qualité de vie au travail et la protection sociale complémentaire.

Le dialogue social se joue également à l’échelle nationale. Le protocole d’accord PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations), âprement négocié par la CFDT en 2015, a permis de déverrouiller les progressions de carrière de millions d’agents et d’améliorer leur rémunération.…

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