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Extrait de l'hebdo n°3972

Lors d’une conférence de presse, le 26 juin, la ministre déléguée chargée du Commerce a annoncé une réforme de l’utilisation des titres-restaurant pour le 1er janvier 2027.
Si la future généralisation de la dématérialisation de ces titres ainsi que l’interdiction des marges arrière des émetteurs sont vues par la CFDT comme des avancées permettant de réduire les dérives de certains commerçants ou émetteurs, il est loin d’en être de même avec la mesure phare de la ministre : la possibilité de les utiliser sept jours sur sept, y compris lorsque l’on fait ses courses.
Pendant la crise Covid, la CFDT avait plaidé en faveur d’un assouplissement temporaire des règles afin de faire face à une situation inédite. Mais il n’est pas acceptable qu’une ministre veuille faire des titres-restaurant un outil de pouvoir d’achat pour « encourager la consommation et répondre aux nouveaux usages ».
Selon la CFDT, l’autorisation d’utiliser les titres-restaurant le dimanche constitue un détournement de l’objectif initial du dispositif, à savoir permettre aux salariés de payer (en partie) leur repas s’ils ne disposent pas de cantine ou de restaurant d’entreprise. Avec tous les risques que cela fait peser sur le traitement d’exception en matière fiscale et sociale, risques que paieraient cash tous les bénéficiaires.