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Extrait de l’hebdo n°3854
Face à l’inflation et au refus des organisations d’employeurs de négocier sur les salaires, une intersyndicale et l’Usoenc – organisation avec laquelle travaille étroitement la CFDT – appelaient ce 16 décembre les 67 000 salariés du privé à une journée de grève.

« Aucune solution n’est prise pour limiter les impacts de la crise économique qui s’abat sur le Caillou. Il faut maintenir le pouvoir d’achat des Calédoniens en mettant en place une revalorisation des salaires », explique l’intersyndicale à laquelle participe l’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Usoenc). « Il y a un ras-le-bol général de la population face à la hausse des prix et du coût de la vie, alerte Jean-Marc Burette, le secrétaire général de l’Usoenc. Les travailleurs et leurs familles ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. La précarité augmente sur l’île. » Et les employeurs ne sont pas à la hauteur des enjeux, alors que les organisations syndicales ont formulé une revendication claire : elles appellent à une hausse des salaires de 6 % mais se sont vu proposer par les employeurs une revalorisation de… 0,5 % !
Le coût de la vie, première problématique
Très insuffisant pour l’Usoenc, d’où un appel à la grève du secteur privé le 16 décembre. « C’est tout simplement inacceptable au vu de la situation », résume Jean-Marc. La Nouvelle-Calédonie n’est pas épargnée par le renchérissement du coût de la vie. D’après l’Institut de la statistique des études économiques (ISEE) Nouvelle-Calédonie, la hausse des prix s’établit à 5,1 % en 2022. Certains postes sont plus touchés que d’autres ; ainsi, en un an, l’énergie a augmenté de 18,7 % et les prix de l’alimentation ont crû de 10,6 %. Ces nouvelles hausses s’ajoutent à la problématique de la vie chère sur le territoire calédonien et plus globalement en outre-mer depuis plus de dix ans.