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L’Usoenc tire la sonnette d’alarme sur les salaires et l’emploi

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iconeExtrait de l’hebdo n°3923

À la suite des émeutes et de la crise sociale et politique qui secouent le territoire néo-calédonien, les syndicalistes demandent des mesures d’urgence afin de maintenir le pouvoir d’achat, la mise en place d’un plan de reconstruction pour l’emploi et la création d’une cellule de gestion de crise.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 11/06/2024 à 12h00

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© Usoenc

Quelque 500 entreprises partiellement ou totalement détruites, 7 000 emplois directs et indirects perdus et une facture estimée à ce jour à un milliard d’euros : voilà un premier bilan des conséquences de la vague de violence qui a déferlé sur le Caillou depuis le vote du projet de loi réformant le corps électoral calédonien par l’Assemblée nationale, le 17 mai dernier. « On estime par ailleurs à 15 000 le nombre de personnes qui seront touchées par le chômage partiel. C’est à peu près 25 % de l’ensemble de l’emploi salarié de la Nouvelle-Calédonie », précisait la semaine dernière David Guyenne, le président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie dans des propos rapportés par la chaîne publique Nouvelle-Calédonie La 1ère.

15 % du PIB néo-calédonien parti en fumée

« C’est 15 % du PIB de la Nouvelle-Calédonie qui est parti en fumée », déplore Jean-Marc Burette, secrétaire général de l’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Usoenc), partenaire syndical de la CFDT, qui a demandé et obtenu une rencontre le 31 mai dernier avec la mission de dialogue économique pour la reconstruction mise en place par le gouvernement.

L’Usoenc a profité de ce rendez-vous pour demander la mise en place d’une cellule de gestion de crise intégrant les partenaires sociaux, des mesures pour maintenir le pouvoir d’achat, un plan de reconstruction avec des obligations de garantie de maintien de l’emploi par les employeurs ou encore la création d’une cellule spécifique à la filière nickel, l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois en Nouvelle-Calédonie. L’Usoenc regrette par ailleurs le manque de considération accordée aux organisations syndicales par le président de la République, qui, contrairement aux représentants des employeurs, n’ont été ni reçus ni sollicités lors de la récente visite présidentielle.

À propos de l'auteur

Guillaume Lefèvre
Journaliste

Parallèlement, l’Usoenc, qui siège au sein du conseil du dialogue social de Nouvelle-Calédonie (il réunit organisations syndicales et patronales), a donné un avis favorable à un projet de délibération proposé par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie qui institue des mesures exceptionnelles. Le texte prévoit entre autres le report de certaines échéances fiscales ou la mise en place d’une aide financière urgente concernant le financement du chômage partiel. « Compte tenu de l’extrême urgence, nous faisons cela dans l’intérêt général », insiste Jean-Marc Burette.