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Extrait de l’hebdo n°3843
Depuis l’annonce d’un plan social, il y a trois mois, la CFDT se bat pour préserver l’emploi et obtenir des conditions de départ décentes. Alors que les négociations piétinent, la section maintient la pression et appelle les salariés à la mobilisation les 4 et 14 octobre.

« Cent ans d’engagement pour finir dans un plan » : le slogan figure sur les tracts distribués aux salariés et orne la banderole utilisée lors des mobilisations organisées depuis l’annonce du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Le 4 juillet dernier, la direction de l’entreprise suisse-allemande annonçait la suppression de 127 postes (sur 280) sur le site d’Huningue (Haut-Rhin) et la fermeture de l’Espace Weleda à Paris. Depuis, cinq réunions de négociation ont eu lieu, accompagnées à chaque fois d’une mobilisation des salariés. Le 16 septembre, ces derniers ont réservé un accueil silencieux aux membres du conseil de surveillance de Weleda, le visage couvert d’un masque blanc, pancarte en main sur laquelle était écrit un message rédigé en français et en allemand : « Je suis licencié ». Quatre jours plus tard, ils étaient des centaines à défiler dans les rues d’Huningue. « Pas question de relâcher la pression ! », prévient Marie-Christine Lebreton, déléguée syndicale CFDT – la première organisation au sein de l’entreprise.
Des propositions en deçà des possibilités du groupe
« La direction continue de faire la sourde oreille, déplore Marie-Christine. Ses propositions sont inacceptables au vu des importants moyens financiers du groupe, et très en deçà de ce qui se fait dans les entreprises de la même taille. C’est pourtant la direction qui a pris cette décision alors que d’autres solutions, moins drastiques, existaient, d’après les élus du CSE et leurs experts, avec un minimum d’investissements. Mais celles-ci ont été refusées. » Pour dénoncer l’attitude jusqu’au-boutiste de la direction, les salariés ont détourné la devise de Weleda. « En accord avec la nature et l’être humain » est donc devenu « Avec la nature et sans l’être humain ». Alors que les dernières réunions de négociation programmées approchent, la CFDT a pris les devants : elle organisera un débrayage le 4 octobre et une journée de grève le 14. « Nous ferons en sorte d’être les plus visibles, audibles et nombreux possible. Il faut qu’on obtienne enfin des réponses satisfaisantes pour les salariés », prévient Marie-Christine.