Les grandes règles à retenir

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Les 10 points clés de la réforme

64, 67 et 43 : le nouveau tiercé gagnant

Par Jérôme Citron— Publié le 02/06/2023 à 09h00

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© Syndheb

C’est la génération née en 1968 qui sera la première à subir pleinement la réforme. Sauf cas particuliers, elle ne pourra pas partir en retraite avant 64 ans. Et, pour bénéficier du taux plein, elle devra justifier de quarante-trois années de cotisation. La réforme n’a, en effet, pas touché à la logique du système actuel, elle n’a fait que le durcir.

Pour bien comprendre le système, il faut garder à l’esprit les deux contraintes : l’âge de départ minimal et la durée de cotisation. Ce n’est qu’en respectant ces deux critères qu’il est possible de bénéficier d’une retraite à taux plein. Comme avant la réforme, il est possible de partir en retraite même sans avoir quarante-trois années de cotisation, mais dans ce cas-là une décote s’applique.

À partir de 67 ans, il n’y a plus de décote même si le salarié ne peut justifier de quarante-trois années de cotisation. Le gouvernement n’a pas modifié cette borne d’âge très importante à l’occasion de cette réforme. Elle concerne deux types de population bien distincts : les personnes – essentiellement des femmes – qui n’ont pas une carrière complète car elles se sont arrêtées de travailler. Et les personnes qui sont entrées très tard dans la vie active, notamment celles qui ont suivi de très longues études. Attendre 67 ans permet ainsi d’annuler la décote. Le niveau de la pension reste toutefois impacté par le fait d’avoir cotisé moins de quarante-trois ans. La seule différence, c’est qu’il n’y a plus de pénalité supplémentaire.

Enfin, rien ne change pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), communément appelée « minimum vieillesse ». L’Aspa s’adresse aux retraités qui n’ont pas suffisamment cotisé auprès des différents régimes de retraite. Elle est versée par l’Assurance retraite et ne tient pas compte du nombre de trimestres retraite validés. Son montant, au 1er janvier 2023, est de 961,08 euros pour une personne seule et de 1 492,08 euros pour un couple.