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Extrait de l’hebdo n°3860
La CFDT participera à la journée de solidarité internationale visant à soutenir les Iraniens dans leur courageux combat pour la démocratie.

1. Spécialiste de l’Iran, elle a écrit en 2021 Fenêtre sur l’Iran – Le cri d’un peuple bâillonné.
En France, au Royaume-Uni, au Danemark, en Norvège, au Canada… : partout, des mouvements de soutien, des collectifs et des organisations syndicales afficheront leur soutien aux Iraniens qui, depuis l’assassinat de la jeune Mahsa Amini il y a quatre mois, manifestent sans relâche et crient leur soif de liberté et de démocratie. « Malgré les assassinats, les condamnations à mort, les viols, les tortures et malgré les 20 000 arrestations, le peuple continue de se mobiliser massivement, témoignait la sociologue Mahnaz Shirali1. Les citoyens continuent d’occuper la rue et de s’organiser sur les réseaux sociaux, et ce, malgré la surveillance et les “cyber-soldats” du pouvoir. Leur détermination et leur colère ne retombent pas. Beaucoup d’Iraniens n’ont de toute façon rien à perdre. »
Quand le syndicalisme est considéré comme un crime
« La répression, qui s’est accrue, vise à créer une atmosphère de peur pour dissuader toutes celles et ceux qui voudraient lutter pour de justes revendications, écrit la CFDT dans un texte intersyndical de soutien à cette journée d’action cosigné avec la CGT, la FSU, Solidaires et l’Unsa. Mais cela n’entame pas la détermination du peuple iranien, qui continue de manifester en appelant à la chute du régime tout en refusant un éventuel retour de la monarchie. »
« En Iran, vouloir constituer des syndicats, manifester, faire grève ou exprimer des opinions ou des convictions déplaisant au gouvernement est considéré comme un crime, que le régime iranien réprime par l’application généralisée de sévices et de la torture, de très lourdes peines ou encore des exécutions arbitraires, rappelle le collectif intersyndical. Ces méthodes répressives sont inacceptables. »
À Paris, le 8 février, le rassemblement parisien sera organisé à proximité de l’ambassade de la République islamique d’Iran – et plus précisément au bas du parvis des Droits de l’Homme, esplanade du Trocadéro (16e arrondissement) à 18 heures.