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Extrait de l’hebdo n°3843
Le 29 septembre, la CFDT recevait à Paris une délégation politique et syndicale ukrainienne afin de réfléchir à la manière la plus efficace de coopérer. Au programme, l’aide d’urgence et les perspectives à moyen terme.

Alors que la guerre se poursuit aux portes de l’Europe, la CFDT est plus que jamais au côté de l’Ukraine. Le jeudi 29 septembre, elle recevait une délégation politico-syndicale menée par l’ancienne Première ministre et figure de la révolution orange de 2004, Ioulia Tymochenko, et le président de la KVPU, l’une des confédérations syndicales du pays, Mykhailo Volynets. Au menu des discussions : l’aide humanitaire d’urgence, plus que jamais nécessaire pour tenir bon, mais aussi un début de réflexion sur l’après, sur l’avenir de l’Ukraine et de ses syndicats au sein de l’Europe.
Dans l’ADN de l’organisation
À cette occasion, le secrétaire national chargé de l’international, Yvan Ricordeau, a réaffirmé sans équivoque le soutien de l’ensemble de la CFDT au peuple ukrainien. Un soutien sans faille, et ce, dès les premiers jours du conflit, qui n’a jamais fait débat en interne tant il s’inscrit dans l’ADN de l’organisation – le fait d’être aux côtés des peuples qui luttent pour leur liberté et la démocratie, en Pologne comme au Brésil, et maintenant en Ukraine. « Que ce soit au niveau national ou européen via la Confédération européenne des syndicats (CES), nous travaillons à garantir l’unité des travailleurs derrière votre cause, a assuré Yvan Ricordeau. Les conséquences sociales de ce conflit dans nos démocraties sont réelles, mais elles sont sans commune mesure avec ce que vivent les Ukrainiens… et nous ne l’oublions pas ! »
À l’heure où les déclarations de Vladimir Poutine donnent le sentiment que la guerre est en train de passer dans une autre phase, la délégation ukrainienne a tenu à montrer son optimisme et sa détermination. « Nous croyons en la victoire. Si vous entendez parler de discussions en cours sur un accord de paix, il s’agit de fake news », a assuré Ioulia Tymochenko, qui milite aujourd’hui pour que son pays se prépare dès à présent à rejoindre l’Union européenne, avec tous les standards économiques et sociaux inhérents à un tel projet.
L’attrait des régimes démocratiques
Cette rencontre rappelle, s’il en est besoin, l’attrait de nos démocraties pour de nombreux peuples à travers le monde ; elle donne également du sens à la coopération syndicale internationale, plus que jamais nécessaire en vue de faire progresser les droits de l’ensemble des travailleurs d’ici ou d’ailleurs. « Notre partenariat avec les organisations syndicales ukrainiennes n’en est qu’à ses débuts », a conclu Yvan Ricordeau.