La CFDT signe deux accords sur les salaires et la QVT dans la branche de la restauration rapide

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iconeExtrait de l’hebdo n°3876

Une prime annuelle conventionnelle augmentée, un nouveau congé pour enfant hospitalisé, au moins huit week-ends de repos par an… Deux accords récemment signés par la CFDT pour la branche de la restauration rapide apportent leur lot d’avancées.

Par Fabrice Dedieu— Publié le 30/05/2023 à 12h00

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© Lydie Lecarpentier/RÉA

La convention collective de la restauration rapide vient de subir un toilettage de printemps. Deux accords (prenant la forme d’avenants à la convention collective) ont été signés par la CFDT (troisième organisation syndicale de la branche avec 22,34 %) et FO (deuxième OS avec 24,61 %) le 15 mai, après quatre mois de négociation.

L’un de ces deux textes concerne les minima conventionnels et la prime annuelle conventionnelle. Si les minima sont revus afin de les rendre conformes au nouveau niveau du Smic, les montants de la prime annuelle connaissent une amélioration, notamment pour les deux premiers échelons. En effet, la prime pour les salariés qui ont entre un an et trois ans d’ancienneté passe de 178,50 euros bruts à 215 euros, soit + 20 %. Pour ceux qui ont entre trois et cinq ans d’ancienneté, le montant passe de 242 à 275 euros, soit + 13 %. Un nouvel échelon est créé pour ceux qui ont plus de quinze ans d’ancienneté, assorti d’une prime annuelle de 515 euros.

L’autre texte signé est « relatif à l’amélioration continue des conditions d’emploi, à l’attractivité et à la qualité de vie au travail » et s’appliquera à toutes les entreprises, « quelle que soit leur taille », précise l’article premier. Il crée un congé spécial rémunéré en cas d’hospitalisation d’un enfant de moins de 16 ans. Sa durée est de trois jour par an, par enfant et par salarié. L’avenant modifie le contingent annuel d’heures supplémentaires pour le porter à 220 heures par an, ce qui est le niveau légal. Les cadres de niveau IV échelon D auront la possibilité d’être employés au forfait jour. Et les jeunes âgés de 16 à 18 ans verront leur rémunération portée au niveau du Smic et pourront travailler les jours fériés légaux.

Huit week-ends par an

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Fabrice Dedieu
Journaliste

Enfin, la branche se lance dans une expérimentation afin que chaque salarié à temps complet puisse bénéficier d’au moins huit week-ends (vendredi-samedi ou samedi-dimanche ou dimanche-lundi) de repos hebdomadaire entre la fin avril 2023 et le 31 décembre 2024, hors congés payés. À l’issue de cette période, une « analyse paritaire [via le rapport de branche, notamment, et par l’envoi d’une enquête] sera effectuée pour décider de la poursuite ou non de ce dispositif et, le cas échéant, de ses nouvelles modalités », précise l’accord. Une disposition qui « se pratique déjà dans les grandes enseignes », précise Samuel Yim, secrétaire fédéral à la CFDT-Services et négociateur. « Il s’agit de normaliser les choses. » Le travail de la branche ne devrait pas se terminer là : une négociation de branche relative à l’intéressement devrait bientôt s’ouvrir.