Harry’s, la mie française

image

icone Extrait du  magazine n°517

L’odeur de pain chaud fl atte les narines dès le parkinde l’usine de Talmont-Saint-Hilaire (Vendée) où sont fabriqués pains de mie et brioches Harry’s. Comme son nom ne l’indique pas, Harry’s est une marque française qui possède quatre sites dont celui de Talmont. Barilla l’a rachetée en 2007 mais l’histoire de l’entreprise date de l’après-guerre. En contact avec les GI’s de la base militaire de Châteauroux, le fi ls d’un boulanger a l’idée de fabriquer leur fameux pain de mie. Il créera sa première usine en 1970. Si la recette n’a pas vraiment changé depuis, le process, lui, a beaucoup évolué avec la mécanisation de l’usine.

Par Claire NillusPublié le 07/11/2025 à 15h38

À propos de l'auteur

Claire Nillus
Journaliste

À Talmont, où la CFDT est majoritaire, Flavie Chapelier, la déléguée syndicale, témoigne : « Il fallait avoir des gestes très rapides, précis et répétitifs. Aujourd’hui, les bras mécaniques ont remplacé la plupart des interventions manuelles, le travail est moins pénible, plus qualifi é et mieux rémunéré. » Mais avec une moyenne d’âge de plus de 50 ans, le défi reste le maintien en emploi des salariés. Un accord seniors permet de passer à temps partiel dès 57 ans avec maintien du salaire à 80 % et 100 % des cotisations retraite. Il vient d’être primé troisième

Le site de Talmont-Saint-Hilaire s’étend sur 70 000 mètres carrés. Il produit 125 tonnes de pain et viennoiseries chaque jour et emploie 308 personnes.
Le site de Talmont-Saint-Hilaire s’étend sur 70 000 mètres carrés. Il produit 125 tonnes de pain et viennoiseries chaque jour et emploie 308 personnes.Emmanuelle Marchaour
En une heure, des fours longs de cinquante mètres cuisent près de 2 000 brioches.
En une heure, des fours longs de cinquante mètres cuisent près de 2 000 brioches.Emmanuelle Marchadour
Auparavant, il fallait avoir versé douze fois 90 kg de matière dans le pétrin, soit une tonne, à la force des bras… Aujourd’hui, les cuves sont alimentées directement par des silos. en soixante minutes, soit
Auparavant, il fallait avoir versé douze fois 90 kg de matière dans le pétrin, soit une tonne, à la force des bras… Aujourd’hui, les cuves sont alimentées directement par des silos. en soixante minutes, soitEmmanuelle Marchadur
À cause des charges lourdes, le métier de boulanger est traditionnellement masculin. Mais s’ils sont composés d’hommes en grande majorité (l’usine emploie 137 ouvriers pour 77 ouvrières), les effectifs se féminisent petit à petit. Pour une meilleure conciliation des temps de vie, la CFDT a obtenu en 2024 que le plannings soient connus trois semaines à l’avance, avec un samedi non travaillé par mois.
À cause des charges lourdes, le métier de boulanger est traditionnellement masculin. Mais s’ils sont composés d’hommes en grande majorité (l’usine emploie 137 ouvriers pour 77 ouvrières), les effectifs se féminisent petit à petit. Pour une meilleure conciliation des temps de vie, la CFDT a obtenu en 2024 que le plannings soient connus trois semaines à l’avance, avec un samedi non travaillé par mois.Emmanuelle Marchadour
À cause des charges lourdes, le métier de boulanger est traditionnellement masculin. Mais s’ils sont composés d’hommes en grande majorité (l’usine emploie 137 ouvriers pour 77 ouvrières), les effectifs se féminisent petit à petit.
À cause des charges lourdes, le métier de boulanger est traditionnellement masculin. Mais s’ils sont composés d’hommes en grande majorité (l’usine emploie 137 ouvriers pour 77 ouvrières), les effectifs se féminisent petit à petit.Emmanuelle Marchadour
Les salariés ont en moyenne plus de vingt trois ans d’ancienneté ; 13 % d’entre eux sont reconnus travailleurs handicapés. Sans l’accord seniors, beaucoup ne pourraient pas continuer à travailler.
Les salariés ont en moyenne plus de vingt trois ans d’ancienneté ; 13 % d’entre eux sont reconnus travailleurs handicapés. Sans l’accord seniors, beaucoup ne pourraient pas continuer à travailler.Emmanuelle Marchadour
Seize salariés sont affectés à la préparation des commandes. Au total, ils gèrent l’expédition de plus de 200 000 palettes par an, soit 11 millions de colis et 27 camions par jour.
Seize salariés sont affectés à la préparation des commandes. Au total, ils gèrent l’expédition de plus de 200 000 palettes par an, soit 11 millions de colis et 27 camions par jour.Emmanuelle Marchadour
Seize salariés sont affectés à la préparation des commandes. Au total, ils gèrent l’expédition de plus de 200 000 palettes par an, soit 11 millions de colis et 27 camions par jour.
Seize salariés sont affectés à la préparation des commandes. Au total, ils gèrent l’expédition de plus de 200 000 palettes par an, soit 11 millions de colis et 27 camions par jour.Emmanuelle Marchadour
En quinze ans, les ouvriers sont montés en compétences. Leur travail consiste majoritairement à surveiller les machines et à contrôler la qualité des produits.
En quinze ans, les ouvriers sont montés en compétences. Leur travail consiste majoritairement à surveiller les machines et à contrôler la qualité des produits.Eammanuelle Marchadour
En quinze ans, les ouvriers sont montés en compétences. Leur travail consiste majoritairement à surveiller les machines et à contrôler la qualité des produits.
En quinze ans, les ouvriers sont montés en compétences. Leur travail consiste majoritairement à surveiller les machines et à contrôler la qualité des produits.Emmanuelle Marchadour
La machine à peser le sel se révèle extrêmement utile : jadis, il fallait pelleter à la main de 800 à 900 bacs de sel par jour.
La machine à peser le sel se révèle extrêmement utile : jadis, il fallait pelleter à la main de 800 à 900 bacs de sel par jour.Emmanuelle Marchadour
Flavie Chapelier est déléguée syndicale CFDT. Au total, la section compte 12 militants actifs qui s’organisent à tour de rôle pour visiter les lignes et aller à la rencontre des salariés postés.
Flavie Chapelier est déléguée syndicale CFDT. Au total, la section compte 12 militants actifs qui s’organisent à tour de rôle pour visiter les lignes et aller à la rencontre des salariés postés.Emmanuelle Marchadour
Si des bras mécaniques ont remplacé la mise en carton manuelle, la lutte contre la pénibilité reste une priorité pour la section, notamment en cas d’absences et de sous-effectifs.
Si des bras mécaniques ont remplacé la mise en carton manuelle, la lutte contre la pénibilité reste une priorité pour la section, notamment en cas d’absences et de sous-effectifs.Emmanuelle Marchadour