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Extrait de l'hebdo n°3987

Les handicaps concernent en France 6 millions de personnes en âge de travailler, dont 3,1 millions bénéficient d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), avec une disparité de situations : handicap physique, psychique ou cognitif – sachant que 80 % des handicaps sont invisibles et 11 % sont provoqués au travail.
Si l’emploi des personnes en situation de handicap progresse (+ 12 % en 2024), il reste encore beaucoup à faire dans les entreprises et les administrations. En effet, leur taux de chômage reste plus élevé de 5 points que celui de la population active (12 % contre 7 %). Dans le secteur privé, avec à peine 4 %, on est encore loin du taux d’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) de 6 %, connu depuis près de quarante ans. C’est mieux dans les fonctions publiques : 5,93 % – avec des écarts entre l’État (4,86 %), l’hospitalière (5,90 %) la territoriale (7,24 %).
Selon la CFDT, des voix de passage existent ; elles passent par le dialogue social et la proximité avec les travailleurs. Il faut peser sur l’organisation du travail, améliorer les conditions de vie au travail, adapter les postes. Il est également nécessaire, par le biais d’accords, d’imposer aux employeurs de tenir compte des parcours professionnels, de la qualité de vie au travail, et d’impulser l’inclusion et l’intégration des personnes en situation de handicap.
En cette Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap (SEEPH), il est indispensable de rappeler qu’elles ont toute leur place à la CFDT. En effet, le travail est facteur d’émancipation, d’épanouissement, d’égalité, notamment lorsqu’il est porteur de sens et permet aux travailleurs de vivre dignement et en bonne santé. C’est ce que nous portons avec le dispositif « Le travail que nous voulons ». C’est ce que les équipes négocient et mettent en œuvre au jour le jour dans les entreprises et les administrations.