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Le pouvoir d’achat, priorité de tous les agents

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iconeExtrait de l’hebdo n°3889

Le 19 septembre, dans le cadre des rencontres bilatérales entre Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique, et les organisations syndicales, la CFDT-Fonctions publiques a rappelé les thématiques qu’elle souhaite voir aborder en 2023-2024.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 26/09/2023 à 12h00

Stanislas Guerini est le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
Stanislas Guerini est le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.© Éric Tschaen/Pool-RÉA

Ces thématiques à aborder sont nombreuses : rémunérations, dialogue social, égalité professionnelle, logement, transformation écologique… « Si l’on veut que ces sujets soient traités dans de bonnes conditions, il est nécessaire de construire un accord de méthode, un accord engageant pour les trois versants de la fonction publique », prévient Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques.

Celle-ci demande en effet que l’ensemble des thématiques inscrites à l’agenda social de la fonction publique soient listées et accompagnées d’un calendrier. Les sujets qui feront l’objet de négociation ou de concertation doivent être clairement identifiés. « Cet accord de méthode est indispensable à la bonne marche du dialogue social et à la confiance entre les acteurs. Les mesures et déclarations diffusées par voie de presse crispent [les agents] et nuisent à la sérénité des échanges » – allusion à l’annonce du ministre d’un projet de loi à venir relatif à la fonction publique.

Durant la bilatérale, le ministre a néanmoins confié que ce futur projet de loi ne verrait pas le jour avant 2024 et qu’il ne contiendrait aucune disposition n’ayant pas préalablement fait l’objet de discussions ; donc acte pour la CFDT-Fonctions publiques.

La rémunération doit devenir un sujet de négociation

Au cours de la bilatérale, un sujet aura été au cœur des discussions : le pouvoir d’achat. « C’est la priorité des agents. Tous les signaux sont au rouge concernant la pauvreté. Nous ne pouvons plus rester à l’écart de la négociation. Nous ne demandons pas à négocier les enveloppes, nous demandons à négocier les mesures. »

La CFDT a profité de ce tête-à-tête pour évoquer la nouvelle injustice qui frappe les agents de la fonction publique territoriale, à savoir que la prime exceptionnelle annoncée en juin serait distribuée au bon vouloir des collectivités. Et, surtout, la nécessité de mettre les employeurs de la territoriale face à leurs responsabilités. « Le versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat aux agents de la FPT suscite de la colère dans la mesure où il est soumis à la décision des collectivités alors qu’il est automatique dans les deux autres versants dès lors que les agents sont éligibles à la prime. »

À propos du chantier « accès, parcours, rémunération », « les discussions budgétaires et l’absence de perspectives fiscales vont faire peser un niveau de contrainte rarement voire jamais atteint, alerte la CFDT. Nous continuons d’appeler à un chantier d’ampleur sur la politique fiscale. Nous sommes convaincus qu’il faut remettre le consentement à l’impôt au cœur des réflexions sur notre démocratie et sur les politiques publiques, que les citoyens appellent de leurs vœux ».

À propos de l'auteur

Guillaume Lefèvre
Journaliste

Enfin, la CFDT-Fonctions publiques a demandé la tenue d’une réunion du comité de suivi de l’accord télétravail, pointant le fait que « de trop nombreux employeurs s’en exonèrent totalement ». Elle a également souligné la nécessité d’agir sur la mise en œuvre du plan santé au travail. « Un chantier en totale déshérence… »