En Tunisie, le pouvoir attaque le mouvement syndical abonné

temps de lectureTemps de lecture 3 min

Depuis des mois, la Tunisie s’enfonce dans la crise. Son Président poursuit sa dérive autocratique : opposants politiques, médias et syndicalistes sont dans sa ligne de mire. Un recul démocratique dénoncé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui subit cette répression de plein fouet.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 03/03/2023 à 15h53 et mis à jour le 02/03/2024 à 02h00

Esther Lynch, la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a rencontré Noureddine Taboubi, le secrétaire général de l’UGTT, le 17 février dernier.
Esther Lynch, la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a rencontré Noureddine Taboubi, le secrétaire général de l’UGTT, le 17 février dernier.© Etuc - CES

[Mise à jour du 3 mars à 16 h 50]
Alors que plusieurs délégations syndicales s’apprêtaient à gagner Tunis afin de participer à la manifestation du 4 mars contre la répression qui frappe le pays, des responsables CFDT, CGT et UGT (Espagne) se sont vu interdire l’entrée sur le territoire tunisien. Empêchant de fait toute expression de solidarité internationale avec l’UGTT et la société civile tunisienne, cette interdiction (après l’expulsion à la mi-février de la secrétaire générale de la CES, Esther Lynch) constitue une nouvelle violation des droits humains qui cible les syndicalistes et les autres voix s’élevant contre le régime tunisien. « La Tunisie est désormais un pays où les droits ne sont plus garantis », affirment la CFDT et la CGT dans un communiqué commun.

Pour continuer de lire cet article, vous devez être abonné.

s'abonner

Déjà abonné ? Connectez-vous