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Extrait de l’hebdo n°3828
Face au manque de personnel et à la dégradation des conditions de travail, la CFDT appelle les 9 000 salariés de l’Établissement français du sang à la mobilisation. Elle a déposé des préavis de grève pour la période du 14 juin au 10 juillet. Et alerte sur les menaces qui pèsent sur les activités de l’EFS.

En cette journée mondiale des donneurs de sang, les personnels de l’EFS sont en grève. Ils veulent que soient entendues leur colère, leurs inquiétudes et faire connaître les menaces qui pèsent sur leurs activités. « Cet appel à la grève est un appel au secours auprès du gouvernement et du grand public, alerte Benoît Lemercier, délégué syndical central (DSC) CFDT de l’EFS. Le manque d’infirmiers, de médecins, d’employés des relations donneurs et de chauffeurs n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car partout, il manque des personnels : techniciens, employés, services support, DRH, communication, informatique… Au total, 350 postes sont vacants. »
Or cette crise des recrutements a des conséquences directes sur les missions de service public de l’EFS. « Des centaines de collectes sont annulées, les personnels sont épuisés, les stocks sont au plus bas », déplore Benoît.
Menace sur l’autosuffisance en produits sanguins
« Il existe un déficit d’attractivité, poursuit le DSC. Trois positions d’entrée sur dix de notre classification correspondent à une grille de salaires d’entrée en dessous du Smic. » Outre la révision des classifications et des rémunérations, la CFDT revendique l’amélioration des conditions de travail afin de garantir à l’ensemble des salariés la conciliation vie personnelle-vie professionnelle. « Le gouvernement doit nous entendre, il y va de l’autosuffisance nationale en produits sanguins », insiste Benoît.