Extrait de l’hebdo n°3864

Le 8 mars est l’occasion pour les équipes militantes CFDT de rappeler aux employeurs, aux pouvoirs publics et aux travailleurs une réalité : quarante ans après la loi Roudy sur l’égalité professionnelle, celle-ci n’est toujours pas atteinte. Sur ce sujet majeur de justice sociale, la CFDT porte des revendications fortes : révision de l’index égapro pour faire réellement avancer l’égalité salariale, négociations sur les classifications pour réévaluer les métiers majoritairement occupés par les femmes, lutte contre le temps partiel subi et contre le plafond de verre… Ces sujets doivent être portés par les négociateurs CFDT partout où cela est possible, dans les branches, les entreprises et les administrations.
Il nous faut aussi collectivement progresser sur le partage des tâches domestiques et le partage de la parentalité, qui pèsent essentiellement sur les femmes, occasionnant des carrières hachées, à temps partiel, des parcours professionnels peu ascendants. Continuons de porter haut et fort nos revendications d’un congé paternité de deux mois, d’un congé parental mieux rémunéré, de modes de garde adaptés et suffisants, d’une meilleure reconnaissance du statut d’aidant.
Il nous faut enfin continuer notre combat contre les violences sexistes et sexuelles, au travail comme au sein de notre organisation, et faire vivre notre charte interne.
Mais ce 8 mars 2023, on parle évidemment de retraites ! Parce que les inégalités criantes en la matière entre les femmes et les hommes sont le résultat de toutes les inégalités dans les parcours des femmes au travail et dans la vie ! La réforme du gouvernement avec l’allongement de la durée de cotisation va pénaliser davantage les femmes, notamment les mères.
« Double journée, demi-retraite, double peine », c’est non !