Covid-19 : Un guide de bonnes pratiques pour concilier santé, sécurité et continuité d’activité abonné

• La CFDT a élaboré un document support pour venir en appui des discussions dans le cadre de la crise sanitaire.
• Plusieurs branches ont déjà finalisé leur propre guide, et les accords sur la gestion des congés et l’activité partielle se multiplient dans les entreprises.

Par La rédactionPublié le 09/04/2020 à 11h51

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Depuis l’annonce du confinement, le 16 mars, poursuite de l’activité et protection des travailleurs n’ont jamais été autant liées. Les organisations syndicales en ont fait une priorité absolue – globalement partagée par les entreprises, dont les mesures de prévention sont scrutées de près. En ce sens, le ministère du Travail annonçait fin mars la mise en place d’une cellule d’experts chargée de formuler des fiches conseils (par secteur ou métier) et ainsi permettre aux entreprises de poursuivre leur activité tout en préservant la santé des salariés. « C’est oublier le rôle du dialogue social, s’agace Catherine Pinchaut, secrétaire nationale CFDT. Les règles sanitaires applicables à l’ensemble de la population tout comme les ordonnances adoptées ces derniers jours ont un impact certain sur la vie économique de notre pays. Mais elles ne sauraient s'affranchir des discussions préalables indispensables dans les branches, les entreprises et les territoires, au plus près des besoins. »

Une base de travail à investir

 

Les services de santé au travail mobilisés

Dans la deuxième vague d’ordonnances adoptées le 1er avril en Conseil des ministres, celle touchant aux services de santé au travail était très attendue, compte tenu de leur rôle dans le respect des conditions de santé et de sécurité des travailleurs. Dans le souci de soulager la médecine de ville et la médecine hospitalière, l’ordonnance accorde aux médecins du travail le droit de prescrire des arrêts de travail liés au coronavirus, et donc de participer à son dépistage. Pour dégager du temps, certaines visites obligatoires se voient suspendues et reportables jusqu’au 31 août – à l’exception des visites d’embauche et celles destinées aux travailleurs vulnérables.

Par ailleurs, l’ordre des priorités des missions est revu, celles-ci étant recentrées sur la diffusion de messages de prévention et l’appui à la mise en œuvre des mesures de prévention. Il s’agit plus spécifiquement d’accompagner la mise en place des dispositions inscrites dans les fiches métiers et les guides pratiques sectoriels que le ministère du Travail a commencé à diffuser. Or « un accompagnement optimal implique de pouvoir croiser des réalités de travail différentes au sein d’un même secteur et potentiellement à risque, ce qui n’est pas toujours évident dans un contexte où les salariés sont, par nature, sous tension », souligne Catherine Pinchaut.

C’est tout l’enjeu du guide de bonnes pratiques élaboré par la Confédération. Un support destiné aux organisations et aux militants pour leur permettre d’engager le dialogue avec leur employeur, les chambres patronales ou au sein des CPRI (commissions paritaires régionales interprofessionnelles). Le premier axe, vital pour les branches et entreprises qui doivent assurer la continuité de l’activité économique du pays, touche à « la mise en place de conditions d’hygiène et de sécurité adaptées sur les lieux de travail ». Équipement individuel, nettoyage des lieux, circulation dans l’entreprise y sont abordés, et une attention particulière a été portée à la permanence des services de santé au travail, dont les missions viennent d’être modifiées par ordonnance (lire l’encadré).

Le second axe concerne l’adaptation de l’organisation du…

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