Baisse d’activité, chômage technique, tentative de passage en force du patronat, fake news… le secteur fait face à de sérieuses difficultés. La CFDT limite la casse en négociant un code de bonne conduite pour ceux qui travaillent encore et obtient des garanties sur l’emploi à moyen terme à la Brinks.
« Nous avons négocié un guide de bonne conduite dans le secteur qui devrait protéger efficacement les salariés encore au travail », commence Pascal Quiroga, le coordinateur national de la CFDT pour la branche du transport de fonds. Ce guide prévoit notamment la mise en place d’une distanciation d’un mètre entre le garde, le conducteur et le chef de bord dans le fourgon, grâce à la fermeture d’une porte latérale.
En plus des gants et du gel, des masques sont fournis depuis le 7 avril, et font désormais partie dde l'équipement. Le nombre de salariés autorisés dans les vestiaires est de 6 au maximum. La température est relevée en début de service et dans la mesure du possible, les équipages sont toujours les mêmes. Le nettoyage et la désinfection des locaux et des véhicules blindés et légers sont réalisés régulièrement.
Baisse d’activité de 60%
Cependant, l’activité est en très forte baisse, de 60 % environ. Seuls les banques restées ouvertes, les distributeurs de billets et les magasins ouverts font encore appel au transport de fonds. Une grande partie du personnel des 10 000 salariés du secteur est en chômage technique.
Les organisations syndicales de la branche (CFDT, CGT, FO, CFTC et CGC) ont d’ailleurs demandé l’ouverture de négociation sur le paiement par la branche des 16 % restant à charge des salariés en chômage technique. Elles ont aussi fait savoir à la partie patronale leur refus de transporter plus de 30 000 euros, comme cette dernière en avait fait la demande auprès du…