Covid-19 : le malaise des chauffeurs routiers abonné

Ostracisés dans les entreprises où ils livrent leurs marchandises, parfois traités comme des pestiférés depuis le début de la crise sanitaire, les routiers subissent des conditions de travail extrêmement dégradées. Dès le 15 mars, la CFDT-Route a interpellé le gouvernement pour qu’il prenne rapidement des mesures adaptées.

Par Claire Nillus— Publié le 23/03/2020 à 09h42 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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Feuilles A4 scotchées sur les distributeurs de café « Interdit aux routiers », des parkings et des sanitaires fermés, des employés refusant de toucher les bulletins de livraisons... « Depuis plusieurs jours, de nombreuses stations-services refusent l’accès aux routiers, qui se retrouvent livrés à eux-mêmes, chargent et déchargent seuls, sans possibilité de manger un plat chaud ni se reposer sur une aire d’autoroute », a alerté Patrick Blaise, secrétaire général de l’Union fédérale route CFDT dès le début du confinement. Et d’ajouter : « Quelque 400 000 conducteurs indispensables à la vie des Français doivent continuer à rouler dans des conditions décentes, le cas échéant, ils feront valoir leur droit de retrait. »

Dans sa réponse le 19 mars, le secrétaire d’État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, s’est montré rassurant en affirmant que des instructions très claires avaient été données pour la réouverture des stations-services et des points de restauration sur les autoroutes. Le ministère a également annoncé qu’il allait accorder aux entreprises de transport les dérogations temporaires nécessaires aux différentes obligations administratives ne pouvant être satisfaites du fait de la crise sanitaire : la CFDT…

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