• Le gouvernement présentera son plan de sortie de confinement à la fin avril.
• La définition des conditions permettant de concilier santé des travailleurs et reprise d’activité est centrale.
• La CFDT en appelle à la négociation de protocoles de branche ou d’entreprise.

Beaucoup attendaient des précisions sur la sortie de confinement envisagée par l’exécutif à compter du 11 mai. In fine, très peu d’éléments ont émaillé l’intervention d’Édouard Philippe ce 19 avril. Une phrase aura toutefois marqué les esprits. « Nous serons tous acteurs du déconfinement », a affirmé le Premier ministre. Un plan, en cours d’élaboration, sera présenté dans les prochains jours aux Français avant d’être discuté au Parlement au début du mois de mai. « Si la perspective s’ouvre le 11 mai, beaucoup d’inconnues demeurent, sur les modalités de reprise du système éducatif (lire l’encadré ci-dessous) mais aussi la reprise économique, résume Philippe Portier, secrétaire national. Ce sont donc bien les conditions d’un déconfinement progressif qu’il nous faut préparer et construire sur chaque lieu de travail. » Cette transition, actuellement discutée avec les partenaires sociaux dans le cadre des rencontres régulières avec l’exécutif, doit également faire l’objet d’un dialogue au plus près des réalités de travail avec l’ensemble des acteurs, qu’ils soient territoriaux, sectoriels ou à l’échelle des entreprises et administrations.
La confiance, condition fondamentale de la reprise
C’est le sens des protocoles de reprise d’activité que propose la CFDT. La « phase 2 » des guides de bonnes pratiques, en quelque sorte, sur lesquels la CFDT souhaite engager les parties prenantes au moyen d’un accord. « La confiance de tous les acteurs de l’entreprise est une condition fondamentale de la reprise et nécessite leur association dans la construction de ses modalités. »
Le diagnostic, réalisé paritairement, doit d’abord jauger le sens économique de la reprise. « Il s’agit de vérifier la faisabilité de la reprise avec les fournisseurs et les sous-traitants », préconise la CFDT, mais aussi que l’offre rencontre la demande nécessaire à la production. C’est sur ces bases que la production, et par conséquent la mobilisation des salariés, pourra être rétablie. D’un…