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Extrait de l’hebdo n°3890
Depuis quelques jours, à Vittel (Vosges / Grand Est), les réunions s’enchaînent sans qu’un accord ne semble pouvoir se dessiner pour les 171 salariés menacés par le PSE de Nestlé Waters. En mai dernier, la division eaux de Nestlé (premier groupe agroalimentaire mondial) annonçait la suppression d’un quart des emplois du site vosgien dédié à la production d’eaux minérales (Vittel, Hépar, Contrex) d’ici à la fin de l’année. Un plan de licenciements motivé, selon la direction, par une diminution significative des volumes produits, après l’arrêt de la commercialisation de Vittel en Allemagne, décidé en 2022.
La CFDT veut éviter les licenciements secs
Depuis, le site a connu plusieurs jours de grève en mai, puis fin août. Le 20 septembre dernier, la rencontre avec la direction s’est une nouvelle fois déroulée dans une usine à l’arrêt, les organisations syndicales exigeant depuis le début du conflit « une solution sans départs contraints ». Une contre-proposition, présentée par l’intersyndicale – qui consiste à mettre en place un congé de fin de carrière pour 151 salariés –, permettrait notamment d’éviter les licenciements secs. « Mais la direction a refusé notre solution quelques jours plus tard [le 25 septembre], estimant qu’elle coûterait finalement plus cher. Nous sommes dans une impasse », déplore Yannick Duffner, délégué syndical CFDT, à quelques jours du 13 octobre, date à laquelle un accord devra être finalisé.
Deux réunions avec la direction sont encore prévues, les 11 et 12 octobre. De son côté, la CFDT-Agri-Agro dit soutenir pleinement « l’action professionnelle et responsable des représentants de ce site qui ont toute légitimité pour exiger du 1er groupe agroalimentaire mondial une gestion juste de ce PSE, dont elle porte la responsabilité », résume-t-elle dans un communiqué.