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Extrait de l’hebdo n°3837

La répression contre les syndicats a atteint son paroxysme dans le pays dirigé d’une main de fer par Alexandre Loukachenko. Le dictateur, au pouvoir depuis presque trente ans, et son gouvernement ont annoncé le 18 juillet la dissolution du syndicat BKDP (Congrès biélorusse des syndicats démocratiques) et de ses affiliés. Cette décision s’inscrit dans la continuité des actions menées par le pouvoir contre le mouvement syndical depuis plusieurs mois.
Faire taire toute voix dissonante
En avril dernier, quatorze militants – dont le président du BKDP, Aliaksandr Yarashuk – ont été arrêtés. Ils sont toujours détenus, et devraient être jugés ce mois-ci. Les syndicalistes payent notamment le prix de leur opposition à la guerre en Ukraine. Ils avaient déploré le soutien de leurs dirigeants à Vladimir Poutine. « Nous condamnons catégoriquement cette nouvelle escalade dans la campagne du régime de Loukachenko visant à détruire les syndicats indépendants du Bélarus, a réagi Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI). Cela ne fera qu’écarter le pays de toute possibilité d’améliorer la condition des travailleurs. Liquider les syndicats indépendants n’empêchera pas les travailleurs d’exiger le respect de leurs droits fondamentaux et d’agir en conséquence. »