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Extrait de l’hebdo n°3812

À travers une tribune (dont Laurent Berger est signataire) publiée le 15 février dans Le Monde, un collectif d’élus, d’associations et de syndicalistes demande aux responsables du groupe privé de s’expliquer après les révélations parues dans le livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs.
« Toutes et tous, nous avons été profondément choqués par les révélations du livre […]. Loin de révéler des actes de maltraitance isolés, son auteur dénonce l’existence, au sein du groupe Orpea, d’un système industrialisé de réduction des coûts, dénoncent les signataires de la tribune. Un tel système, s’il était avéré, impliquerait des conséquences directes sur la qualité de la prise en charge de dizaines de milliers de personnes âgées ainsi que sur les conditions de travail de milliers de collaborateurs du groupe. »
Une multitude de griefs
Rationnement des produits alimentaires, limitation du prix des repas des résidents (moins de 5 euros par jour et par personne), gestion critiquable de l’argent public, maltraitances des résidents et des personnels… : pour les parties prenantes, le journaliste formule de « graves accusations » auxquelles il convient d’apporter des réponses. Les signataires demandent donc « que toute la lumière soit faite ». Ils estiment indispensable l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire. Avec deux objectifs : établir les faits et contribuer à engager des réformes afin d’éviter tout autre scandale.
« Sans attendre, la nation, par l’intermédiaire de ses représentants, doit interroger les dirigeants du groupe Orpea. Sans attendre, la nation doit comprendre comment ce groupe a géré son argent, de l’argent public. Sans attendre, si les pratiques dénoncées sont avérées, la nation doit entendre son administration pour comprendre comment elles ont pu se produire. »