Abattoirs Cooperl : des militants CFDT combatifs tout au long de la crise abonné

La période a été intense… et éprouvante. Entre la mise en place des mesures sanitaires, l’écoute et l’accompagnement des salariés, au sein des abattoirs comme dans les sites de transformation du groupe, les militants CFDT de la Cooperl ont fait face, énergiquement.

Par Emmanuelle Pirat— Publié le 01/09/2020 à 14h25

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Fatigués mais toujours sur le pont. Les militants de la Cooperl (entreprise bretonne d’abattage et de transformation de porcs) n’ont guère connu de répit pendant la crise sanitaire. « Ça a été une période intense et stressante, tant physiquement que psychologiquement », reconnaît le délégué syndical central Olivier Louchard. Que ce soit dans les trois abattoirs ou dans les ateliers de transformation, l’activité n’a pas ralenti. Au contraire. « Du fait du confinement, les gens ont beaucoup cuisiné. Et puis il a fait beau alors ils ont consommé beaucoup de grillades. Les saucisses et merguez ont eu du succès. Sans compter les lardons, dont la demande s’est envolée », souligne Marie-Jeanne Menier, la déléguée syndicale CFDT du site de Lamballe, où travaillent 2 500 salariés et 743 intérimaires et tâcherons en deux-huit. Dans les abattoirs, dont celui de Montfort-sur-Meu (520 salariés), les tonnages ont également augmenté. « On a continué l’abattage pour l’export. Et, par solidarité avec un abattoir du Loiret qui avait fermé, qui pourtant est un concurrent habituellement, on leur a abattu 2 000 porcs par semaine », explique Olivier.

Pour faire face à la hausse de l’activité, la direction n’a pas hésité : elle a augmenté les amplitudes horaires de travail (jusqu’à neuf heures par jour) et demandé aux salariés de venir travailler les jours fériés, comme le 8 mai ou le lundi de Pentecôte. De fait, sur les lignes de production, les distances de sécurité n’ont pas toujours été respectées : « Il aurait fallu poster un travailleur sur deux, ce qui supposait aussi de baisser la productivité de moitié », note Marie-Jeanne. « Sur bien des lignes, nous sommes restés épaule contre épaule, comme d’habitude », ajoute Emmanuel Renault, son collègue délégué syndical à Lamballe.

Un travail syndical accru

Veiller à la mise en place des mesures sanitaires et à la protection des salariés a donc énormément mobilisé les militants, et ce, tout au long de la crise. Avec des situations très diverses selon les sites. À Montfort, où la CFDT est archi-majoritaire (elle totalise 80 % des voix) et où la confiance avec les salariés est « bien installée », la CFDT a pris le manche pour l’organisation et la mise en place des protocoles. « Cela a rassuré les salariés », confie Olivier. Son collègue Robert Bougot, secrétaire du CSSCT, était présent tous les matins à 4 heures afin d’accueillir les personnels, prendre la température ou distribuer des masques. « Dans une telle période, on ressent plus de responsabilités vis-à-vis des salariés », explique-t-il. Si, sur les deux sites de…

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