À Belém, poursuivons l’effort

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icone Extrait de l'hebdo n°3986

Par Fabien GuimbretièrePublié le 12/11/2025 à 13h00

Fabien Guimbretière, secrétaire national.
Fabien Guimbretière, secrétaire national.© Joseph Melin

Alors que s’ouvre à Belém la COP30, nous ne pouvons oublier l’esprit que faisait naître, il y a dix ans, l’Accord de Paris – limitant l’augmentation de la température mondiale à moins de 2 °C. Malgré quelques coups de boutoir, cet accord reste encore aujourd’hui une référence : il a impulsé une accélération, certes encore insuffisante, de la sortie des énergies fossiles.

Le monde a beaucoup changé depuis dix ans : le multilatéralisme, indispensable pour trouver les voies d’un accord, s’est grandement affaibli. L’absence des trois pays les plus pollueurs de la planète (États-Unis, Chine et Inde) en témoigne. Sur les questions climatiques, le multilatéralisme est pourtant essentiel : ni les frontières ni le repli sur soi ne protègent les populations des bouleversements en cours. Les États doivent donc continuer à partager leurs points de vue et s’efforcer de construire des avancées communes dans cet espace international, et continuer à s’engager malgré tout. Sans les COP, la trajectoire de nos émissions serait bien pire, les politiques des États n’auraient pas été renforcées et la transition énergétique n’aurait pas été accélérée.

La CFDT, via la CSI1, continue de se mobiliser dans cette COP pour une transition écologique juste : accélérer la sortie des énergies fossiles, débloquer les financements indispensables, impliquer davantage les travailleurs… La proximité géographique de la forêt amazonienne doit aussi être l’occasion de rappeler le rôle crucial que jouent les puits de carbone naturels dans la réduction du CO2, donc la nécessité de la préserver.

À propos de l'auteur

Fabien Guimbretière
secrétaire national de la CFDT

Il y a urgence à agir. La succession de plus en plus fréquente des épisodes climatiques catastrophiques oblige les pays présents à trouver un accord contraignant afin de définir les contours d’un futur désirable et d’une transition écologique juste.