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Extrait de l’hebdo n°3854

Le ministère du Travail a donc levé le voile sur la hausse du Smic. Au 1er janvier 2023, en raison de l’inflation, le salaire minimum augmentera de 1,8 % pour atteindre 1 353,07 euros net mensuel (soit une hausse de 24 euros). En novembre, le groupe d’experts sur le salaire minimum interprofessionnel de croissance avait rendu sa copie, recommandant au gouvernement de s’abstenir de tout « coup de pouce » – recommandation suivie par le ministère.
Parmi ses autres recommandations, le groupe d’experts proposait de supprimer la revalorisation automatique ou de l’indexer sur la moyenne des évolutions des salaires minimaux d’un panel de branches représentatives. Une façon de renforcer la négociation de branche, alors que plusieurs d’entre elles affichent des salaires minimaux en dessous du Smic.
Quid du partage de la valeur ?
La CFDT réaffirme que seul un meilleur partage de la valeur permet de lutter contre la pauvreté. Concernant le Smic, il n’y a pas de raison de modifier son mécanisme actuel de revalorisation. Par ailleurs, calculer l’augmentation sur les minima de certaines branches donnerait plutôt une raison supplémentaire aux employeurs de freiner l’évolution des salaires de la branche. Afin de pousser les employeurs à négocier, la CFDT reste convaincue que la conditionnalité des aides reste un levier plus fort.