Après plusieurs jours de flottement et de déclarations contradictoires, le Premier ministre a tranché : la réforme des retraites ne sera pas au programme de la rentrée.
Les organisations syndicales, et la CFDT en particulier, ont finalement obtenu gain de cause. « On ne va pas se remettre à se foutre sur la gueule sur la question des retraites dans cette période ! », s’emportait Laurent Berger le 3 juillet sur France Inter pour dénoncer l’absurdité de la situation. Alors que la France affronte la pire crise économique de son histoire et que des milliers d’emplois sont sur la sellette, l’idée un temps évoqué par le président de la République de rouvrir rapidement des négociations sur ce dossier explosif laissait craindre le pire. Le message a donc été reçu. Lors de la conférence de dialogue social, Jean Castex s’est employé à déminer le sujet. lien vers le contenu : L'avenir des retraites devrait être lancée, mais pas avant 2021, et sans aborder la question du déficit financier. Le Premier ministre souhaite en effet lier le volet financier des retraites à la question plus générale du déficit de l’ensemble des régimes de protection sociale (maladie, famille, etc.) « en distinguant la part d’origine structurelle des déficits à la part liée à la crise sanitaire ». L’automne devrait donc être mis à profit afin d’élaborer un diagnostic partagé avant d’entamer de nouvelles discussions avec les partenaires sociaux sur les mesures à prendre afin de venir en aide à l’ensemble des régimes particulièrement fragilisés dans la période. Un message salué par la CFDT, qui voit une de ses revendications satisfaites.
Un report salutaire de la réforme d’assurance-chômage
Dans la même idée d’apaisement,…